Une exposition à la pollution aux particules fines (PM 2,5) lors de la grossesse peut entrainer des retards de croissance intra-utérine.

Ainsi, en France en 2012, 2,3 % (8 300) des enfants nés à terme avaient un poids à la naissance inférieur à 2,5 kg (hypotrophie), dont la moitié en raison de l’exposition de la mère pendant la grossesse aux particules atmosphériques, selon une étude publiée dans la revue Archives de Pédiatrie.

Cette hypotrophie entraine de nombreuses conséquences sur le développement avec, pour certains enfants, un important retard de développement intellectuel.

Christophe Rafenberg et Isabella Annesi-Maesano de l'Inserm (Université de la Sorbonne) se sont intéressés aux coûts associés à la prise en charge de l’hypotrophie due à la pollution particulaire. Dans un premier temps, ils ont calculé le montant de la prise en charge à la maternité de l’hypotrophie à la naissance et l’ont estimée à 25 millions d’euros.

Un de ces enfants sur quatre (1800) aura des retards moteurs ou intellectuels de développement. L’étude estime que la prise en charge de ces enfants sur l’ensemble de leur vie coûte 1,2 milliard d’euros.

« Les coûts estimés sont supportés par les pouvoirs publics qui financent les structures de soin et de prise en charge. Les coûts restants (garde des enfants à domicile, absentéisme parental, éducation spécialisée…) restent à la charge des familles », souligne Isabella Annesi-Maesano.

« A court terme, l’étude propose de mettre en place des mesures de santé publique afin de protéger les femmes enceintes avec, par exemple, une recommandation de limitation de circulation de ces dernières lors de pics de pollution. »

« Il est nécessaire de mettre en place de vraies politiques d’amélioration de la qualité de l’air pour les générations futures », conclut-elle.

Pour plus d'informations sur l'exposition à la pollution pendant la grossesse, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Inserm, Archives de Pédiatrie.
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