« Des cas d’allergies et d’irritations cutanées en lien avec des vêtements ou des chaussures sont régulièrement rapportés aux autorités sanitaires », indique l'Agence nationale française de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses).

Le lavage des vêtements permet de réduire l’exposition à des substances chimiques comme les nonylphénols, « qui sont à la fois des substances irritantes cutanées, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens », a expliqué à l’AFP Christophe Rousselle, toxicologue à l’Anses.

Ces analyses ont confirmé entre autres la présence de nonylphénols, de nonylphénols éthoxylates ou encore de formaldéhyde. Elles ont également permis d’identifier des substances non analysées en routine, pouvant entrainer des dermatites de contact telles que la 1,4-paraphénylènediamine ou des dérivés organostanniques, ou des colorants azoïques.

Parmi ces substances, une substance interdite a été décelée : la benzidine, un produit très toxique contenu dans les colorants, a indiqué M. Rousselle.

L’Anses a mis en place une étude biomédicale afin d’investiguer des cas d’allergie ou d’intolérance cutanée. La première phase de cette étude a inclus une trentaine de patients. Elle a permis dans certains cas d’identifier des substances chimiques présentes dans des articles portés à l’origine de symptômes (par ex. benzidine, chrome VI, nickel, résine 4-tertbutylphénolformaldéhyde, colorant azoïque).

Si certains produits sont autorisés à un dosage limité, l’Anses conclut que ces taux ne sont pas un rempart contre les allergies. C’est le cas du chrome VI, cancérigène, contenu dans les sandales, responsable d’eczéma, d’irritations. « Cette étude nous apprend que les normes ne protègent pas toujours », rapporte Jean-Luc Bourrain, dermatologue et allergologue au CHU de Montpellier qui a participé à cette enquête.

L’Anses recommande de sensibiliser les consommateurs à l’importance de laver, avant de le porter pour la première fois, tout vêtement susceptible d’entrer en contact avec la peau.

Mais le lavage reste insuffisant. « Certaines substances disparaissent au lavage comme les nonylphénols, qui sont à la fois des substances irritantes cutanées, toxiques pour la reproduction et des perturbateurs endocriniens », explique M. Rousselle. Mais, d’autres comme la paraphènylènediamine se révèle davantage ».

L'agence recommande un meilleur contrôle afin d’éviter la présence d’articles non conformes à la réglementation. Elle déposera un dossier auprès de l’Agence européenne des produits chimiques pour demander la limitation de certaines substances. Elle demande aussi une information sur les étiquettes. « C’est obligatoire pour les cosmétiques et les produits ménagers, pourquoi ce ne serait pas le cas pour le textile ? », sougline M. Rousselle.

Une autre raison pour laver absolument les vêtements neufs

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Psychomédia avec sources : Anses, Le Parisien, Le Monde.
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