L'apeline, une hormone sécrétée par les muscles lors de l’exercice physique, pourrait être utilisée pour le traitement de la perte de capacités musculaires (sarcopénie, ou dystrophie musculaire liée à l’âge), l'une des causes majeures de perte d’autonomie chez les personnes âgées, suggère une étude française publiée dans la revue Nature Medicine.

Associée à une limitation de la mobilité, la sarcopénie est l'une des premières causes de la perte progressive d’autonomie et du développement de pathologies liées à l’âge (ostéoporose, altérations cardiaques et/ou cognitives) et par conséquent comme l'une des raisons principales de placement en institut médicalisé, souligne le communiqué des chercheurs.

La sarcopénie se caractérise par une dégénérescence de la masse, de la qualité et de la force musculaire.

Dans des études précédentes, il a été mis en évidence qu’en stimulant l’activation des cellules souches à l’origine des cellules musculaires, la contraction musculaire générée par l’exercice physique participait au renouvellement des fibres musculaires (myofibres), ainsi qu’à l’amélioration de leur métabolisme, explique le communiqué de l'Inserm.

Philippe Valet et ses collègues de l’Inserm (Université Toulouse III – Paul Sabatier) et du CHU de Toulouse ont identifié l’apeline, produite par la contraction du muscle au cours de l’exercice, et qui « semble capable de maintenir voire même de restaurer les capacités musculaires ».

En administrant de l’apeline à des souris âgées, les chercheurs ont observé une amélioration de leurs capacités musculaires ainsi qu’un retour à la normale de leurs myofibres. « Cette amélioration serait due à la capacité de l’apeline à stimuler à la fois le métabolisme cellulaire dans le muscle et la régénération des myofibres à partir des cellules souches. »

Ils ont aussi observé qu’à mesure que l’âge progresse, la production d’apeline en réponse à l’exercice diminue.

Ces travaux permettent « d’envisager l’apeline à la fois comme un outil diagnostique précoce de la sarcopénie et comme un traitement prometteur pour lutter contre la perte de fonction liée à l’âge ».

Des essais cliniques seront menés à partir de 2019 par le Gérontopôle du CHU de Toulouse.

La sarcopénie a été reconnue comme une maladie par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2016, rapporte le communiqué.

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Psychomédia avec sources : Inserm, Nature Medicine.
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