Alors que la COP24 débutera la semaine prochaine, 130 académies nationales de sciences et de médecine ont publié un communiqué commun, le 28 novembre, « pour appeler les décideurs politiques à adopter des mesures immédiates sur le changement climatique, afin de tendre vers des systèmes alimentaires internationaux plus durables ».

« L'année 2018 a révélé la vulnérabilité des systèmes alimentaires face aux événements climatiques extrêmes et à d'autres conséquences du changement climatique », souligne le communiqué.

« De surcroit, le changement imputable aux seules agriculture, industrie forestière et utilisation des terres - sans le transport des aliments et d'autres opérations fortement consommatrices d'énergie - représente 20 à 25 % des émissions annuelles mondiales. »

« Nous ne pouvons plus continuer à faire comme si de rien n'était. Nos systèmes alimentaires actuels ont un impact négatif, non seulement sur le changement climatique, mais aussi sur la santé humaine à travers le monde. »

« Il est urgent d'axer les politiques et les programmes sur des éléments plus factuels et d'investir pour résoudre les problématiques majeures de notre époque : limiter le changement climatique en adaptant la production et la consommation d'aliments et s'assurer que la population mondiale a accès à une alimentation suffisante, abordable et durable au plan environnemental. »

Selon la dernière estimation de l'ONU, le nombre de personnes souffrant chroniquement de malnutrition dans le monde est passé de 777 millions en 2015 à 815 millions en 2016. Un nombre plus important encore de personnes souffre d'une déficience en micronutriments et de troubles liés au surpoids ou à l'obésité.

Les signataires appellent à « une agriculture intelligente face au climat, des incitations pour les consommateurs à modifier leurs habitudes alimentaires, des aliments innovants, des technologies de pointe associées à des sciences sociales rigoureuses pour “s'attaquer aux causes du système alimentaire mondial défectueux”. »

« Il faut adopter des mesures incitatives (...) pour que les gens changent leurs habitudes alimentaires (...). Les décideurs politiques doivent (...) trouver des solutions pour changer le comportement des consommateurs, et leur faire accepter des aliments et régimes alimentaires novateurs. »

Parmi les aliments novateurs, le communiqué cite « les mélanges viande-champignons, la viande produite en laboratoire, les algues et des plats appétissants à base d'insectes ».

Psychomédia avec source : EASAC.
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