Une plante d'origine japonaise, dont l'utilisation et la culture se répandent depuis quelques années en Europe et en Amérique du Nord, contient une substance qui pourrait aider à lutter contre le vieillissement, selon une étude publiée en février dans la prestigieuse revue Nature Communications.

L’Ashitaba, ou Angelica keiskei koidzumi, à laquelle sont traditionnellement prêtées plusieurs vertus pour la santé, est une plante de la famille des Apiacées (à laquelle appartiennent aussi le céleri, la carotte, le persil…).

Plus spécifiquement, le genre Angelica comprend environ 70 espèces de grandes plantes herbacées vivaces.

Frank Madeo, professeur de bioscience moléculaire à l’Université de Graz (Autriche) et ses collègues ont mis en évidence une substance favorisant un mécanisme de nettoyage et de recyclage des cellules.

Appelé « autophagie », ce processus prévient l'accumulation de déchets dans les cellules.

Le dérèglement de ce processus, survenant avec le vieillissement, peut mener à de nombreuses pathologies, dont des maladies neurodégénératives comme l’Alzheimer ou le Parkinson.

« C’est toujours plaisant de découvrir que des remèdes portés par une tradition populaire ont un bien-fondé scientifique », a commenté Madeo à l'AFP.

Les chercheurs ont identifié un flavonoïde présent dans l’ashitaba, le DMC (pour 4,4’-dimethoxychalcone), et ont découvert qu’il favorisait le processus d’autophagie sur des cellules de levure. Ils ont ensuite appliqué ces tests à des cellules de vers et de mouches. « De façon remarquable, un traitement au DMC a prolongé la durée de vie moyenne de ces organismes d’environ 20 % ».

Ils ont également testé le DMC sur des cellules issues de cœurs de souris ainsi que sur plusieurs types de cellules humaines.

« Cette expérience semble montrer que les effets du DMC pourraient s’appliquer à l’humain, bien qu’il faille être prudent et attendre de vrais essais cliniques », conclut le Pr Madeo à l’AFP.

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Psychomédia avec sources : AFP (Le Devoir), Nature Communications.
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