Depuis 2011, 59 cas d'une forme de cancer, le lymphome anaplasique à grandes cellules, associée aux implants mammaires (LAGC-AIM) ont été déclarés en France.

L’Agence française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a décidé, « par mesure de précaution, de retirer du marché des implants mammaires macrotexturés et des implants à surface recouverte de polyuréthane » afin de réduire l’exposition au risque de LAGC-AIM qui reste rare mais grave.

Le nombre de femmes portant des implants mammaires en France est estimé à 400 000 en 2017.

Le communiqué de l'ANSM précise :

« L’ANSM a réalisé un suivi des signalements de matériovigilance et réuni de nombreux acteurs dont récemment un groupe d’experts (CSST) qui a auditionné les 7 et 8 février 2019 des patientes, des professionnels de santé, des autorités sanitaires européennes et internationales et des fabricants, afin d’émettre un avis sur la place des implants mammaires texturés en chirurgie esthétique et reconstructrice.

Le groupe d'experts du CSST a rendu son avis le 8 février 2019 préconisant notamment : “Dans le contexte de la recommandation faite par l’ANSM d’utiliser préférentiellement des implants lisses et compte tenu des doutes émis par les professionnels de santé, il convient d’interdire le recours à la texture Biocell d’Allergan. La plus grande prudence doit être réservée aux implants mammaires de textures équivalentes et aux implants polyuréthane. Le comité ne recommande toutefois pas d’explantation préventive de ces implants texturés.”

Au regard de cet avis et de l’ensemble des informations dont elle dispose, l’ANSM considère que plus l’implant est texturé et rugueux, plus le risque de survenue de LAGC-AIM est important. »

« Cette mesure de précaution vise à interdire la mise sur le marché, la distribution et l'utilisation de ce type d’implants mammaires ainsi que leur retrait du marché en France. La décision de l’ANSM prend effet le 5 avril 2019. »

« L’ANSM rappelle sa recommandation d’utiliser de préférence des implants mammaires lisses en chirurgie esthétique ou reconstructrice. »

« Compte tenu de la rareté du risque de survenue de LAGC-AIM et de l’avis du CSST, l’ANSM ne recommande pas d’explantation préventive des implants macrotexturés et des implants à surface recouverte de polyuréthane. »

  • « Face à des signes fonctionnels ou physiques (épanchement péri-prothétique abondant, augmentation de volume, douleur, inflammation, masse, ulcération, altération de l’état général) survenant notamment à distance de la phase post-opératoire chez une femme porteuse d’implant mammaire, le diagnostic de LAGC-AIM doit être évoqué. »

  • « Pour les femmes porteuses d’un implant mammaire et sans signe clinique au niveau des seins, le groupe d’experts préconise le suivi habituel : examen clinique des seins annuel et exploration radiologique éventuelle adaptée. »

Voyez la LISTE des implants mammaires macrotexturés et à surface recouverte de polyuréthane actuellement sur le marché français concernés par la décision de l’ANSM sont les suivants sur le site de l'ANSM.

Pour plus d'informations, un numéro vert peut être contacté : 0 800 71 02 35.

Pour plus d'informations sur les implants mammaires, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : ANSM.
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