L’Assemblée nationale a donné, le 25 octobre, son feu vert à une expérimentation du cannabis médical en 2020. L’Agence du médicament (ANSM) avait déjà donné son aval au mois de juillet.

17 pays de l’Union européenne ont déjà autorisé des traitements à base de cannabis médical, a précisé le rapporteur Olivier Véran.

Cette expérimentation est prévue pour durer deux ans : six mois de mise en place, six mois d’inclusion des patients, six mois de suivi et six mois d’analyse des données. Elle pourra porter sur 3 000 patients de tout le territoire en France et sera menée dans plusieurs centres hospitaliers, en particulier des centres de référence pour les pathologies concernées.

Seules cinq indications sont retenues :

Seuls les médecins spécialistes volontaires – formés au préalable sur des plates-formes d’e-learning et exerçant dans des centres et structures de référence pluridisciplinaires (épilepsie, oncologie, soins palliatifs…) – seront autorisés à réaliser la prescription initiale.

Les patients devront d’abord se fournir en pharmacie hospitalière, puis pourront renouveler leurs traitements en pharmacie de ville.

Le traitement pourra prendre la forme de fleurs séchées, d’huiles et éventuellement de tisanes. Les différentes posologies pourront intégrer des rapports très variables entre les deux principes actifs : le tétrahydrocannabinol (THC) aux effets psychoactifs, et le cannabidiol (CBD) qui entraîne plutôt une relaxation musculaire.

L'objectif principal de l'expérimentation est « d’évaluer, en situation réelle, le circuit de prescription et délivrance ainsi que l’adhésion des professionnels de santé et des patients à ces conditions. Son objectif secondaire serait de recueillir des premières données françaises d’efficacité et de sécurité », indiquait l'ANSM en juillet 2019.

Pour plus d'informations sur le cannabis médical, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Le Monde, ANSM.
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