À la mi-octobre 2019, des firmes pharmaceutiques et l'Agence française du médicament (ANSM) ont rappelé les risques d'hypersensibilité liés à l'alpha-amylase (Maxilase ou autre), une enzyme à visée anti-inflammatoire utilisée dans les maux de gorge, rapporte la revue Prescrire.

L'alpha-amylase « est autorisée sous forme de comprimés et de sirop, chez les adultes et les enfants, depuis les années 1970 », précisait la revue en avril.

« Mais il n'est pas démontré qu'elle soit plus efficace qu'un placebo ».

« L'alpha-amylase expose à des troubles cutanés ou allergiques : urticaires, prurits, angiœdèmes, rashs maculopapuleux, érythèmes, chocs anaphylactiques. »

« Ces effets nuisibles contrastent avec l'absence de preuve d'efficacité clinique de l'alpha-amylase dans les maux de gorge. »

« Mi-2018, la Commission en charge de la réévaluation des médicaments à l'ANSM a conclu à une balance bénéfices-risques défavorable de l'alpha-amylase dans les maux de gorge. Elle a pris en compte l'absence de preuve d'efficacité clinique, ainsi que les 474 effets indésirables recensés en France entre 1985 et 2017. La moitié de ces cas étaient graves, et un tiers de l'ensemble des cas concernait des enfants. Le plus souvent, il s'agissait de troubles cutanés ou allergiques. Dans 98 cas, l'alpha-amylase était le seul médicament suspecté, avec un délai de survenue de l'effet indésirable inférieur à 24 heures pour certains d'entre eux. »

« En pratique, l'alpha-amylase est à écarter des soins », conclut la revue.

« Chez les patients gênés par un mal de gorge, les confiseries à sucer et les boissons chaudes ou glacées aident souvent à soulager temporairement la douleur. Sinon, le paracétamol est l'antalgique de premier choix. »

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Psychomédia avec sources : Prescrire, Prescrire.
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