En octobre, « les eurodéputés réunis en plénière à Bruxelles se sont massivement prononcés pour une interdiction du dioxyde de titane dans toute l’Union européenne », rapporte Alain Bazot, président de l'association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, dans un billet publié le 20 octobre.

Ce vote « vient soutenir la suspension de l’utilisation de l’additif en France et rejoint un combat mené par l’UFC-Que Choisir depuis de nombreuses années ».

Alors que le gouvernement français a décidé d’interdire le dioxyde de titane (E171) en France depuis le 1er janvier 2020 dans les seuls produits alimentaires, il est toujours inscrit dans la liste des additifs alimentaires autorisés au niveau européen, indique M. Bazot.

Cette substance, souligne-t-il, ne présente aucun intérêt nutritionnel. Son unique utilité « est de transformer l’aspect de nos aliments, en les rendant plus blancs que blancs ». Mais pour ce qui est des risques, « la liste des incertitudes et des preuves indiscutables ne fait que s’allonger ».

« Le risque étant d’autant plus grand que le dioxyde de titane est susceptible d’être présent sous la forme de nanoparticule. La dernière étude de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) vient d’ailleurs de démontrer que lorsque la substance est présente dans les aliments de la femme enceinte, l’E171 traverse la barrière du placenta pour se retrouver dans le fœtus. »

Le dioxyde de titane est principalement utilisé dans les aliments dont les enfants sont friands (bonbons, chewing-gums, chocolats et crèmes glacées).

La suspension française dans les produits alimentaires prendra fin en décembre 2020.

L'association appelle le gouvernement à demander son renouvellement, ainsi que l’élargissement de l’interdiction de son utilisation dans les médicaments et les cosmétiques.

La suspension « a eu le mérite de démontrer que les fabricants sont capables de s’adapter et qu’ils ont su trouver des alternatives plus sûres pour les consommateurs ».

« En imposant leur véto aux mesures de la Commission européenne, les eurodéputés vont la contraindre à revoir sa copie. Elle attendra probablement pour cela l’avis sur la question de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) prévu pour mars 2021. Mais quand la santé des consommateurs et plus particulièrement des enfants est en jeu, l’hésitation n’est pas une option. Face aux incertitudes, un seul maître-mot : l’application du principe de précaution ! »

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Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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