Le chiffre d’affaires des boissons énergisantes a doublé entre 2013 et 2019, selon une étude Nielsen, rapporte l'association française de défense des consommateurs CLCV.

Elle a décrypté les étiquettes de 10 d’entre elles. Conclusion : « elles sont à consommer avec une grande modération et de façon occasionnelle ».

Cocktail de sucre, d’additifs et de caféine

Huit boissons étudiées sur 10 ont un Nutri-Score D ou E. La liste des ingrédients montre pourquoi :

« Le sucre, le glucose et le sirop de glucose arrivent en tête de liste après l’eau gazéifiée. En moyenne, elles contiennent 8,4 g de sucre pour 100 ml (hors boissons sans sucre) et en moyenne, 6 additifs.

Autres ingrédients, de la taurine et des substances stimulantes comme la caféine à des teneurs élevées. Par exemple 23 mg de caféine pour 100 ml en moyenne, soit l’équivalent de 3 expressos pour une canette de 500 ml ! »

Risque santé

En France, le dispositif de Nutrivigilance recense depuis 10 ans les signalements d’effets indésirables liés à la consommation des boissons énergisantes.

« Les principaux symptômes observés sont cardiovasculaires (douleurs thoraciques, tachycardie, hypertension...) et neurologiques (irritabilité, anxiété...). La caféine a été considérée comme le premier facteur déclencheur de ces symptômes. »

Caféine, taurine... aucune législation spécifique

Aujourd’hui, la réglementation impose uniquement la mention « teneur élevée en caféine, déconseillé aux enfants et aux femmes enceintes ou allaitantes » sur l’étiquetage des boissons contenant plus de 150 mg/l de caféine.

Il n’existe aucune quantité maximale pour les ingrédients comme la taurine et la caféine dans les boissons énergisantes, à l’exception des valeurs présentes dans le code de bonne conduite signé par les industriels : 4000 mg/l pour la taurine et 320 mg/l pour la caféine.

L'association juge que ces valeurs sont trop élevées dans la mesure où ces boissons sont souvent associées au sport et à l’alcool et que la dose de caféine considérée comme sans risque pour un adolescent est estimée, selon l’Efsa, à 150 mg par jour pour une personne de 50 kg. (Mélanger des boissons caféinées avec de l'alcool est risqué)

Elle demande au législateur de fixer des quantités maximales de caféine et de taurine dans ces boissons en prenant en compte leurs conditions réelles de consommation par les adolescents.

Elle demande aussi un étiquetage beaucoup plus clair et lisible qui déconseille le mélange avec l’alcool et qui rappelle que les boissons énergisantes ne sont pas adaptées à l’effort physique.

Publicité à destination des jeunes

Les marques de boissons énergisantes sponsorisent de nombreux évènements destinés aux jeunes.

Ce qui est « plutôt inquiétant » souligne l'association, « quand c’est justement lors de ces évènements qu’en boire est dangereux pour la santé. En effet, selon l’Anses, leur consommation peut présenter des risques pour la santé lorsqu’elles sont associées avec de l’alcool ou bues dans le cadre d’une pratique sportive. »

Conseil aux parents

« Les parents ne doivent pas hésiter à rappeler à leurs enfants que les boissons énergisantes n’améliorent pas les performances sportives et qu’il ne faut pas les mélanger avec de l’alcool. »

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : CLCV.
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