Contre les allergies, les antihistaminiques de 2e génération sont préférables à ceux de 1re génération, selon une étude publiée en avril 2021 dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

Derek Chu de l'Université McMaster (Ontario, Canada) et ses collègues ont réalisé une revue de la littérature scientifique et présentent cinq faits à savoir.

  1. Les antihistaminiques font partie des médicaments les plus couramment et incorrectement utilisés, soulignent-ils.

    Ils doivent être utilisés pour soulager les symptômes des allergies saisonnières (rhume des foins) et les poussées d'urticaire, mais pas pour l'asthme, l'eczéma, la toux ou l'insomnie. (Médicaments pour dormir : mises en garde de 60 Millions de consommateurs)

  2. Les antihistaminiques de première génération (par exemple, diphénhydramine [Benadryl], chlorphéniramine [Chlor-Tripolon], hydroxyzine [Atarax]) sont associés à des effets secondaires importants et parfois mortels.

    Ils provoquent une sédation, des blessures accidentelles et des troubles du sommeil, des fonctions psychomotrices et cognitives, dont une altération des performances scolaires.

    Un surdosage peut entraîner la mort en raison des effets anticholinergiques et anti-α-adrénergiques, et de l'allongement de l'intervalle QT (y compris les torsades de pointes). Les antihistaminiques de première génération figurent sur la liste Beers des médicaments potentiellement inappropriés pour les personnes âgées. (10 médicaments ou classes à éviter ou utiliser avec prudence en prenant de l'âge [critères de Beers])

  3. Les antihistaminiques plus récents sont plus sûrs, aussi abordables et aussi efficaces que les antihistaminiques de première génération.

    Comparés aux antihistaminiques de première génération, les analyses systématiques des essais randomisés montrent que les plus récents (par exemple, loratadine) sont plus sûrs (par exemple, 4 % de sédation contre 28 %), ont un effet plus durable (12-24 h contre 4-6 h de dosage) et une action plus rapide (50 contre 80 min).

    La bilastine et la fexofénadine sont les options les moins sédatives. Cependant, aucun antihistaminique ne doit être consommé avec de l'alcool, soulignent les chercheurs.

  4. Les antihistaminiques ne doivent pas être utilisés à la place de l'épinéphrine pour traiter l'anaphylaxie.

    Les médicaments antihistaminiques oraux peuvent être utilisés conjointement avec les injections d'épinéphrine pour traiter les réactions anaphylactiques, mais ils ne les remplacent pas.

  5. La plupart des antihistaminiques peuvent être utilisés pendant la grossesse et l'allaitement.

    La recherche médicale a montré que les antihistaminiques à doses normales ne nuisent pas au fœtus pendant la grossesse et peuvent être utilisés pendant l'allaitement. Les enfants peuvent également les utiliser en toute sécurité.

Les médicaments histaminiques s'opposent aux effets de la libération d'histamine, un messager du système immunitaire qui joue un rôle important dans les symptômes d'allergie et d'inflammation.

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Psychomédia avec source : McMaster University.
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