De petits changements dans l'alimentation peuvent améliorer significativement la santé et l'environnement, soulignent les auteurs d'une étude américaine parue en août 2021 dans la revue Nature Food.

Manger un hot-dog peut vous coûter 36 minutes de vie en santé, tandis qu'une portion de noix peut vous aider à gagner 26 minutes de vie saine supplémentaires, selon leurs analyses.

Katerina S. Stylianou de l'Université du Michigan et ses collègues ont évalué plus de 5 800 aliments, en les classant en fonction de la charge de morbidité qu'ils représentent pour l'humain et de leur impact sur l'environnement.

Remplacer 10 % de l'apport calorique quotidien provenant du bœuf et des viandes transformées par une combinaison de fruits, légumes, noix, légumineuses et certains fruits de mer, ajouterait 48 minutes de vie saine par jour, rapporte le communiqué des chercheurs. L'empreinte carbone de l'alimentation serait réduite du tiers.

Ces travaux reposent sur un nouvel indice nutritionnel que les chercheurs ont développé en se basant sur des données épidémiologiques, l'Indice nutritionnel de santé (Health Nutritional Index). Celui-ci calcule la charge sanitaire nette, bénéfique ou néfaste, en minutes de vie saine, associée à une portion d'aliment. Il s'agit d'une adaptation de la charge mondiale de morbidité (CMM) de l'OMS dans laquelle la mortalité et la morbidité sont associées à chaque choix alimentaire d'un individu.

Les recettes détaillées des aliments ainsi que les déchets alimentaires anticipés ont été mis en relation avec une évaluation de l'impact du cycle de vie des aliments (production, transformation, fabrication, préparation/cuisson, consommation, déchets).

Les aliments ont été classés en trois zones de couleurs : vert, jaune et rouge.

Les aliments dans la catégorie du vert, qui sont bénéfiques sur le plan nutritionnel et ont un faible impact environnemental, incluent principalement des noix, des fruits, des légumes, des légumineuses, des céréales complètes et quelques fruits de mer.

Dans la zone du rouge, les impacts nutritionnels négatifs sont principalement dus aux viandes transformées, tandis que les impacts climatiques et la plupart des autres impacts environnementaux sont dus au bœuf et au porc, à l'agneau et aux viandes transformées.

Les chercheurs soulignent que les aliments bénéfiques sur le plan nutritionnel ne génèrent pas toujours les impacts environnementaux les plus faibles et vice versa.

« Les études précédentes ont souvent réduit leurs conclusions à une discussion sur les aliments d'origine végétale ou animale », souligne la chercheure. « Bien que nous constatons que les aliments d'origine végétale sont généralement plus performants, il existe des variations considérables au sein des aliments d'origine végétale et animale. »

Sur la base de leurs résultats, les chercheurs suggèrent :

  • de diminuer les aliments ayant les impacts les plus négatifs sur la santé et l'environnement, notamment la viande hautement transformée, le bœuf, les crevettes, suivis du porc, de l'agneau et des légumes cultivés en serre ;

  • d'augmenter les aliments les plus bénéfiques sur le plan nutritionnel, notamment les fruits et légumes cultivés en plein champ, les légumineuses, les noix et les fruits de mer à faible impact environnemental.

« Nos résultats démontrent que de petites substitutions ciblées représentent une stratégie réalisable et puissante pour obtenir des avantages significatifs pour la santé et l'environnement sans nécessiter de changements spectaculaires dans l'alimentation », conclut Olivier Jolliet de l'Université du Michigan, coauteur.

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Psychomédia avec sources : University of Michigan, Nature Food.
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