Le 7 janvier 2022, la Haute autorité française de santé (HAS) a autorisé l’accès précoce à un nouveau traitement curatif, le Xevudy (sotrovimab) de GSK, un anticorps monoclonal, pour les personnes infectées qui présentent un risque de forme sévère.

Le médicament a obtenu une autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne du médicament (EMA) le 17 décembre dernier.

Actuellement en France, indiquait l'agence du médicament (ANSM) dans un communiqué le 5 janvier 2022, trois traitements à base d’anticorps monoclonaux sont autorisés pour un accès précoce chez des personnes à haut risque de forme grave de la COVID-19 :

  • Ronapreve (casirivimab/imdevimab, Roche/Regeneron) : actif contre le variant Delta mais pas sur le variant Omicron. Ce traitement doit être réservé aux cas d’infection par le variant Delta. En cas d’infection par le variant Omicron, Ronapreve ne doit pas être administré ;

  • Evusheld (tixagévimab/cilgavimab, AstraZeneca) : actif contre le variant Delta, la combinaison des deux anticorps conserve une activité neutralisante malgré une perte partielle d’activité sur le variant Omicron ;

  • Bamlanivimab/etesivimab (Lilly) : activité non optimale sur le variant Delta et inactif sur le variant Omicron. Son autorisation temporaire d’utilisation est suspendue depuis le 31 décembre 2021 ; celle du bamlanivimab (seul), qui n’était plus utilisé depuis la mise à disposition des combinaisons d’anticorps a, quant à elle, été définitivement clôturée.

La HAS souligne, dans son communiqué, que le Xevudy (sotrovimab), « à la différence des précédents, présente un mécanisme d’action qui permet d’espérer le maintien de son efficacité sur les variants, y compris le variant Omicron ».

« Le sotrovimab est un anticorps monoclonal entièrement d’origine humaine qui a une double action : une action neutralisante en empêchant le virus d’infecter de nouvelles cellules et une action effectrice puissante en éliminant les cellules déjà infectées. »

« A ce jour, Xevudy doit être administré par voie intraveineuse dans un établissement de santé dans lequel les patients peuvent être surveillés durant l’administration et pendant au moins 1 heure après l'administration. Il est recommandé de l’administrer dans les 5 jours suivant l'apparition des symptômes de la Covid-19. »

« Les données disponibles pour évaluer l’efficacité de cet anticorps monoclonal ont démontré une réduction du risque de progression vers une forme sévère de la Covid-19 (hospitalisation de plus de 24 heures ou décès) d’environ 80 % (étude COMET-ICE) après administration du traitement. De plus, le mécanisme d’action du sotrovimab laisse espérer une efficacité maintenue sur les différents variants, y compris omicron : des données in vitro suggèrent le maintien de l’activité neutralisante du sotrovimab quand celle des autres anticorps monoclonaux disponibles diminue voire disparaît. »

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Psychomédia avec sources : HAS, ANSM.
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