La Haute autorité française de santé (HAS) a autorisé, le 21 janvier 2022, l’utilisation de la pilule anti-COVID Paxlovid du laboratoire américain Pfizer pour le traitement curatif de la maladie.

Le médicament, constitué d'une combinaison du nirmatrelvir et du ritonavir, est le premier antiviral contre le SARS-CoV-2 à obtenir une autorisation d’accès précoce en France pour prévenir les formes graves de la maladie.

Il s'agit aussi du premier traitement oral, les médicaments autorisés à ce jour étant administrés par injection intraveineuse, et du premier traitement de la COVID-19 qui sera accessible en ville et pourra être prescrit par les médecins généralistes.

Les médicaments antiviraux visent à empêcher, par divers modes d'action, la multiplication de virus dans le corps. Ils n'empêchent pas l'infection mais son aggravation. C'est par l'inhibition d'une enzyme nécessaire à la réplication du SARS-CoV-2, la protéase 3C-like, que le Paxlovid exerce son action antivirale, précise un communiqué conjoint de la HAS et de l'Agence du médicament (ANSM).

Il se présente sous forme de comprimés (2 comprimés de nirmatrelvir PF-07321332 et 1 comprimé de ritonavir) à prendre deux fois par jour pendant cinq jours.

Il est réservé aux adultes atteints de la COVID-19 ne nécessitant pas d'oxygénothérapie et étant à risque élevé d'évolution vers une forme grave de la maladie. Il est recommandé de l’administrer dès que possible après le diagnostic positif à la COVID-19 et au maximum dans les cinq jours suivant l'apparition des symptômes.

Rappelons que le laboratoire Merck a aussi développé un médicament antiviral oral, le molnupiravir (Lagevrio), contre la COVID-19 mais celui-ci s'est avéré moins efficace que prévu.

Trois autres traitements, mentionne la HAS, sont déjà pris en charge en France dans le traitement de la COVID-19 : le Ronapreve (casirivimab/imdevimab, Roche/Regeneron), l'Evusheld (tixagévimab/cilgavimab, AstraZeneca) et le Xevudy (sotrovimab, GSK). Leur mode d'action est très différent des médicaments antiviraux, ce sont des anticorps monoclonaux, administrés par injection intraveineuse. (Omicron : des traitements par anticorps devenus inefficaces et Xevudy autorisé - France, janv. 2022)

La HAS rappelle dans le communiqué « qu’en cas de contre-indication, le recours à l’anticorps monoclonal Xevudy est possible en curatif. En outre, le traitement prophylactique par anticorps monoclonaux Evusheld doit pouvoir être proposé aux patients éligibles. »

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