« Le concept d’immunité collective contre la COVID-19 est un leurre, inaccessible à court terme », estime une experte en santé publique du Royaume-Uni, interrogée par Le Devoir.

« Nous devons admettre que nous sommes maintenant entrés dans l’ère de la réinfection », affirme la professeure Devi Sridhar, directrice de la Chaire en santé publique mondiale de l’Université d’Édimbourg.

Avec le sous-variant BA.2, même les très hauts taux d’anticorps contre le virus de la COVID-19 dans la population, conférés par le vaccin ou une infection, n’empêchent pas les réinfections.

Dans une lettre d’opinion publiée le 12 avril dans The Guardian, la chercheuse estime que l'objectif d’atteindre l’immunité collective tel que promu au Royaume-Uni ne tient plus la route.

« “Si c’était le cas, nous l’aurions déjà atteinte !” soutient-elle. Notamment au Royaume-Uni, où plus de 68 % de la population a reçu une première dose de rappel (60 % au Québec) et 86 % est adéquatement vaccinée avec deux doses (83 % au Québec). »

« La professeure presse son gouvernement — et d’autres — de réinstaurer les outils essentiels pour “jongler” avec le variant actuel. Notamment le retour du port du masque, l’accès gratuit en tout temps à des tests efficaces (certaines études évaluent à seulement 37 % la capacité des tests rapides à détecter Omicron) et l’accès facilité aux traitements antiviraux (dont le Paxlovid) », résume la journaliste. (Qu'est-ce que la pilule Paxlovid contre la COVID-19 ?)

« “Tant qu’il n’y aura pas de vaccin universel, ou conférant une immunité plus longue, nous vivrons des pics répétés”, indique-t-elle. La durée de l’immunité induite par les vaccins actuels est estimée à environ cinq ou six mois (et légèrement moins pour les doses de rappel), et celle de l’immunité découlant d’une infection, à environ trois mois. »

Dans Le Devoir : L’immunité collective contre la COVID-19 n’est pas à portée de main.

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia
Tous droits réservés.