L’hypertension artérielle est une maladie chronique qui concerne 1 adulte sur 3. Elle « peut être à l’origine de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires, voire même neurodégénératives ».

Des études précédentes ont montré que certains polluants de l’air pouvaient favoriser l’hypertension. Or, la pollution aérienne est constituée de mélanges de polluants.

Une équipe internationale, menée par Basile Chaix (Inserm/Sorbonne Université), a cherché à caractériser les effets sur la pression sanguine de l’exposition à un mélange de 5 polluants aériens chez 221 personnes habitant le Grand Paris : carbone suie, dioxyde d’azote (NO2), monoxyde d’azote (NO), monoxyde de carbone (CO) et ozone (O3).

Les participants portaient un appareil de mesure de la pression sanguine ambulatoire, deux capteurs portatifs mesurant en continu les concentrations des polluants dans l’air, un traceur GPS pour retracer les déplacements, et un accéléromètre mesurant l’activité physique afin d’estimer le débit respiratoire. Les mesures ont été effectuées sur une journée de la vie quotidienne des participants. La pression sanguine était relevée toutes les 30 minutes.

Lorsque les concentrations des cinq polluants augmentaient dans les 5 minutes précédant la mesure de la pression, une élévation de la pression systolique (lors de la contraction du cœur, chiffre du haut d'une mesure) était observée.

Une élévation de la pression systolique était également constatée lorsque la quantité de polluants inhalés était augmentée dans les 5 minutes précédant la mesure (quantité liée à un accroissement de l’activité physique et donc du débit respiratoire et/ou des concentrations).

« Nous avons choisi de prendre en considération des fenêtres d’exposition courtes (5 min, 15 min, 30 min, 1 h) pour étudier le délai entre l’exposition à la pollution et la réponse de la pression artérielle, précise Basile Chaix. Ici, on observe que l’association est plus faible lorsque l’exposition est observée sur des fenêtres d’exposition supérieures à 5 minutes, ce qui témoigne de l’aspect immédiat de l’élévation de la pression sanguine en réponse à une augmentation des concentrations en polluants aériens dans le mélange étudié », ajoute le chercheur. Il poursuit : « Ces augmentations répétées de pression artérielle liées à l’exposition aux polluants de l’air en milieu urbain lors des déplacements pourraient contribuer, mois après mois et année après année, à une élévation chronique de la tension artérielle. »

L’ozone et le carbone suie étaient les contributeurs les plus importants à l'élévation de la pression.

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Psychomédia avec sources : Inserm, Environmental Research.
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