Des chercheurs ont montré, dans une étude publiée dans la revue Nature Neuroscience, que les dommages causés aux cellules nerveuses dans la sclérose en plaques pourraient être réparés par l'activation des cellules souches du cerveau et de la moelle épinière. Ces travaux, sur des modèles animaux, améliorent la compréhension de la maladie et peuvent mener à des traitements qui régénèrent le système nerveux, considèrent les auteurs.

Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, le système immunitaire attaque la gaine de myéline protectrice autour des fibres nerveuses. Lorsque la myéline est dégradée, les fibres nerveuses peuvent être endommagées et les signaux qu'ils transportent peuvent être perturbés.

Les médicaments actuels impliquent la suppression du système immunitaire pour l'arrêter d'endommager la myéline et les cellules productrices de myéline mais ils ne régénèrent pas la myéline endommagée.

Il existe des cellules souches dans le cerveau et la moelle épinière qui pourraient régénérer la myéline, mais, chez de nombreuses personnes atteintes de sclérose en plaques, ces cellules ne semblent pas être activées, expliquent les chercheurs.

"Dans cette étude, nous avons identifié un moyen par lequel les cellules souches du cerveau peuvent être encouragées à entreprendre cette réparation, ouvrant la possibilité d'un nouveau médicament de régénération", dit Robin Franklin, chercheur en neurosciences à l'Université de Cambridge, qui a dirigé la recherche.

Ils ont trouvé un moyen d'activer la "voie RXR", une voie cellulaire du développement qui transforme les cellules souches en cellules productrices de myéline chez des rongeurs. Si la même voie pouvait être activée par des médicaments chez les humains, ces cellules pourraient régénérer les gaines de myéline endommagées.

"Le but de notre recherche est de ralentir la progression de la sclérose en plaques dans le but éventuel de l'arrêter et de la renverser", précise Charles ffrench-Constant de l'Université d'Édimbourg, coauteur. Des essais cliniques pourraient être possibles d'ici 5 ans et des traitements disponibles d'ici 15 ans, envisage Franklin. "La route vers un traitement est imprévisible, dit-il, mais au moins nous avons maintenant une route pour avancer."

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