Une étude menée à l'Université de Sherbrooke n'a pu confirmer l'hypothèse à la base de la thérapie dite de libération pour le traitement de la sclérose en plaques (SEP) proposée par le médecin italien Paolo Zamboni.

Selon la théorie de Zamboni, la SEP serait causée par l'insuffisance veineuse céphalorachidienne (IVCC). Un mauvais drainage des veines du cou entraînerait une reflux sanguin vers le cerveau, lequel causerait des dépôts de fer provoquant les lésions caractéristiques de la maladie.

En conséquence, le traitement proposé est l'angioplastie veineuse. La communauté médicale considère plutôt la SEP comme une maladie d'origine auto-immune dans laquelle le système immunitaire s'attaque au système nerveux.

Le Dr Albert Lamontagne et ses collègues ont mené cette étude avec 65 personnes atteintes de la maladie et 65 en santé qui ont subi des échographies veineuses. La fréquence de reflux sanguin était la même dans les deux groupes, soit 20 à 30 % des participants.

D'autres études sont actuellement en cours au Canada et aux États-Unis et leurs résultats devraient être disponibles d’ici un an.

Plusieurs autres études n'ont pu confirmer la théorie de Zamboni ou montrer l'efficacité du traitement. Par ailleurs, la procédure n'est pas sans risque, en mai dernier notamment, la FDA américaine rapportaient des cas de complications graves suite à l'angioplastie veineuse.

Au niveau de la théorie, les résultats d'une grande étude génétique publiée dans la revue Nature en août 2011, suggèraient "fortement que l'origine de la maladie est l'inflammation" et non pas que la maladie cause l'inflammation (hypothèse de Zamboni). "Il est maintenant clair que la sclérose en plaques est principalement une maladie immunologique", concluaient les auteurs.

Psychomédia avec sources: Le Devoir, Radio-Canada. Tous droits réservés.