Selon un sondage auprès de femmes âgées entre 35 et 55 ans, elles considèrent généralement qu'elles étaient plus attrayantes sexuellement lorsqu'elles avaient dix ans de moins, et cela qu'elles aient ou non atteint la ménopause.

Les résultats montrent que moins les femmes se perçoivent comme attrayantes, moins elles désirent les relations sexuelles et moins elles sont actives sexuellement. Près de deux tiers des femmes interrogées rapportaient une diminution d'intérêt et d'activité sexuelle au cours des dix dernières années. Une minorité rapportait au contraire un plus grand intérêt et une sexualité plus active.

Par ailleurs selon les résultats de cette recherche, la ménopause comme telle n'aurait pas d'influence significative sur la sexualité. Les changements plus grands observés à cet âge seraient plutôt reliés à l'image corporelle des femmes qui est souvent plus négative.

Malgré la baisse d'intérêt et d'activité sexuelle toutefois, les femmes rapportaient généralement être satisfaites de leurs relations sexuelles quand elles en avaient et en tirer beaucoup de plaisir. Parmi elles, 72 % rapportaient être physiquement et émotionnellement satisfaites après une relation sexuelle et 71 % rapportaient une satisfaction générale par rapport à leur sexualité.

Près de 20 % des participantes ne trouvaient aucune caractéristique attrayante à leur corps et se déclaraient dans l'ensemble insatisfaites de ce dernier.

Les caractéristiques de leur corps que les femmes considéraient les moins attrayantes étaient leur ventre, leurs hanches, leurs cuisses et leurs jambes. Il est habituel pour les femmes d'être insatisfaites avec ces parties de leur corps qui sont affectées par le gain de poids en prenant de l'âge. Lorsque les femmes atteignent la cinquantaine, le surplus de poids a en moyenne doublé. Le poids tend aussi à se distribuer autrement et se situe davantage à la poitrine, la taille et le haut du dos. Alors qu'il est naturel pour les femmes en milieu de vie que leur corps change ainsi, les standards demeurent un corps jeune et mince, ce qui crée une anxiété par rapport au vieillissement et une pression pour les femmes plus âgées pour camoufler ces changements normaux.

La recherche impliquait 307 femmes hétérosexuelles dont 99 % avaient une éducation de niveau collégial, 83 % travaillaient à l'extérieur de la maison et 80 % vivaient avec un partenaire. Parmi elles, 63 % disaient vivre des changements reliés à la ménopause (incluant la préménopause), 21 % n'en vivaient pas encore et 15 % étaient en post-ménopause.

Psychomédia avec source: The Journal of Sex Research.
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