L'anatomie du point G, également appelé zone de Gräfenberg, a été précisée par un chirurgien américain dont les travaux sont publiés dans le Journal of Sexual Medicine.

Adam Ostrzenski de l'Institute of Gynecology de St-Petersbourg a réalisé une dissection de la paroi intérieure du vagin chez une femme polonaise décédée.

Il a étudié les six couches de tissus qui constituent le mur vaginal et découvert des groupes, en forme de grappe, de tissu érectile dans un sac d'un diamètre d'à peine un centimètre situé entre la cinquième couche, le fascia endopelvien, et la sixième, la membrane périnéale dorsale.

Il se situerait à 1,65 cm de la partie supérieure du méat urétral et créerait un angle de 35 degrés avec la partie latérale de l'urètre. Il mesureraient 8 mm de longueur sur une largeur de 1,5 mm à 3,6 mm et une hauteur de 0,4 mm.

L'étude a été à la fois applaudie et critiquée par des spécialistes. Beverly Whipple de l'Université Rutger, notamment, prépare, avec des collègues, une riposte qu'elle souhaite publier dans la revue. Au delà des critiques spécifiques (la propriété érectile et le lien entre la structure et la fonction ne sont pas démontrés…), elle estime qu'en suggérant avoir identifié et caractérisé l'exacte structure qui stimule l'intensité de l'orgasme chez les femmes, "Ostrzenski ignore les recherche qui suggèrent qu'il n'y a pas un point magique unique qui fait tout ça".

Les critiques et plus généralement les controverses auxquelles le sujet donnent lieu depuis plusieurs années apparaissent assez complexes. Mais, comme le remarque le Los Angeles Times, une partie des réactions négatives peuvent s'expliquer par les autres activités professionnelles d'Ostrzenski, qui incluent des opérations de chirurgie plastique sur les organes génitaux féminins, des pratiques en expension qui ont été condamnées par l'American College of Obstetricians and Gynecologists en 2007. Parmi les services annoncés sur le site Web d'Ostrzenski, figure le G spotplasty offert comme un moyen d'améliorer le plaisir sexuel, malgré un manque de preuve.

Psychomédia avec source: Los Angeles Times. Tous droits réservés.