Les critères diagnostiques proposés pour le trouble hypersexualité en vue d'une éventuelle inclusion dans la prochaine édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, le DSM-5 (1), seraient fiables et valides, selon une étude publiée dans le Journal of Sexual Medicine.

Rory Reid de l'Université de Californie à Los Angeles et ses collègues ont mené cette étude avec 207 personnes ayant consulté dans des cliniques pour un comportement sexuel hors de contrôle, un trouble d'abus de substance ou d'autres troubles tels que la dépression et l'anxiété.

Les critères se sont avérés valides, indiquent les chercheurs, pour distinguer les personnes ayant le trouble d'hypersexualité de celles qui ne l'ont pas: ils permettaient d'identifier 88% des cas positifs (personnes qui ont le trouble) et 93% des cas négatifs. Ce qui, soulignent-ils, se compare favorablement à d'autres diagnostics psychiatriques.

Les participants qui rencontraient les critères du trouble avaient eu, en moyenne, 15 partenaires au cours des 12 derniers mois. Ils avaient vécu plus de conséquences négatives de leurs comportements sexuels que ceux qui ne les rencontraient pas (perte d'emploi, fin d'une relation, infection sexuellement transmissible, interférence avec une saine sexualité…). Le trouble était lié à une plus grande perturbation émotionnelle, une impulsivité et une incapacité à gérer le stress.

Les résultats de cette étude auront une influence sur la décision d'inclure ou non le trouble hypersexuel dans le DSM-5, estiment les chercheurs. Pour l'instant, le trouble n'est pas inclus parmi les troubles sexuels qui pourront être diagnostiqués. Il figure dans une annexe qui regroupe les troubles non retenus pour lesquels des études supplémentaires sont nécessaires avant une éventuelle inclusion.

(1) "Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders", publié par l'American Psychiatric Association.

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