Le parquet général de Paris a demandé le renvoi en correctionnelle de membres de l'Eglise de scientologie accusés "d'escroquerie et d'exercice illégal de la médecine".

Après 25 années de procédure, un juge d'instruction avait rendu, en octobre 2007, une ordonnance de non-lieu général. Le parquet de Paris avait requis des non-lieux pour l'ensemble des mis en examen estimant que "les éléments réunis par l'information apparaissent insuffisants à caractériser les délits".

Trois parties civiles avaient fait appel. Depuis lors, deux d'entre elles se sont désistées mais l'Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu victimes de sectes (Unadfi), présidée par Catherine Picard, a maintenu son appel. L’UNADFI a pour but de prévenir les agissements des groupes, mouvements et organisations à caractère sectaire ainsi que de défendre et d’assister les familles et l’individu victimes de ceux-ci.

Le parquet général estime que l'Eglise de scientologie apparaît dans ce dossier comme une entreprise commerciale exploitant la vulnérabilité des personnes.

Vingt personnes, dont l'ancien président de l'Eglise de scientologie, Jean-Paul Chapellet, et plusieurs cadres de l'organisation, ont été mis en examen dans ce dossier ouvert en 1989.

L'arrêt de la cour d'appel, mis en délibéré, sera rendu courant mars.

Psychomédia avec sources:
Le Monde
Unadfi