Le manque de sommeil affecte l'activité de centaines de gènes (1) impliqués dans l'inflammation, l'immunité et la réponse de l'organisme au stress, montre une étude britannique publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Science. Ce qui contribue à expliquer les mécanismes moléculaires qui lient les perturbations des rythmes circadiens (horloge biologique) au développement de l'obésité, de maladies telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires et à des problèmes cognitifs.

Derk-Jan Dijk de l’Université de Surrey et ses collègues ont mené cette étude avec 26 personnes en santé dont le sommeil a été restreint à moins de 6 heures par nuit ou autorisé durant 10 heures ou plus. Après ces semaines, les participants restaient éveillés pendant environ 40 heures avant de fournir des échantillons de sang. L'activité de tous les gènes du génome était analysée à partir de ces échantillons.

Le nombre de gènes affectés après une semaine de privation de sommeil était 7 fois plus élevé qu'après une semaine de sommeil suffisant. L'expression de plus de 700 gènes était affectée.

Le manque de sommeil réduisait notamment de 1,855 à 1,481 le nombre de gènes liés aux rythmes circadiens dont l'activité fluctue au cours de la journée. Les processus biologiques affectés incluent le métabolisme, l’inflammation, l’immunité et le stress.

Des recherches futures préciseront les mécanismes qui lient l'expression de ces gènes à la santé.

(1) L'activité, ou l'expression d'un gène, est un ensemble de processus chimiques par lesquels l'information héréditaire que contient le gène est transcrite afin d'être utilisée pour remplir des fonctions dans la cellule.

Psychomédia avec sources: University of Surrey, PNAS Tous droits réservés