Entre 15 et 40 % des enfants et des adolescents, selon les cohortes, font des cauchemars, selon une étude publiée dans la revue Pathologie Biologie. Un pic est observé vers l'âge de 10 ans. Il pourrait être lié à une période plus anxiogène ou à des facteurs neurobiologiques.

Antonio Zadra, chercheur en psychologie de l'Université de Montréal, et ses collègues (1) ont réalisé une revue des études portant sur les mauvais rêves et les cauchemars chez les enfants et les adolescents. Les données analysées concernaient plus de 18 000 enfants et adolescents âgés de 5 mois à 18 ans.

Alors que les mauvais rêves (qui perturbent le sommeil sans nécessairement provoquer l'éveil) sont réputés être fréquents chez les enfants en bas âge, l'étude montre qu'ils sont plutôt relativement peu courants chez les jeunes d'âge préscolaire. Mais la tendance à en faire se cristalliserait au cours de cette période et lorsqu'ils sont présents dès l'âge de 2 ans, le risque demeurerait plus élevé de continuer à en faire.

Les cauchemars (qui causent le réveil) sont plus communs. Entre 10 et 15 ans, ils deviennent plus fréquents chez les filles que chez les garçons. Cette différence est aussi montrée chez les adultes.

Une anxiété élevée et des troubles du sommeil concomitants (par exemple, le somnambulisme) sont plus souvent présents chez les enfants qui font des cauchemars.

Chez les enfants en bas âge, les mauvais rêves et les cauchemars seraient essentiellement peuplés de monstres et de sorcières. Ils feraient ressortir des sentiments comme la peur de perdre ses parents.

Selon des études récentes, indique le chercheur, la thérapie par répétition de l'imagerie mentale serait efficace pour diminuer la fréquence des rêves dysphoriques et la détresse qui y est associée chez les enfants.

Des études longitudinales sont nécessaires afin de mieux comprendre comment les cauchemars et leurs corrélats évoluent durant l’enfance et l’adolescence et développer des approches thérapeutiques efficaces et appropriées à l’âge.

(1) Aline Gauchat et Jean-R. Séguin.

Psychomédia avec sources: Université de Montréal, Pathologie Biologie
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