La CGT a exprimé son inquiétude suite aux quatre suicides survenus en quinze jours au site de production d'automobiles de PSA Peugeot-Citroën de Mulhouse. De «fortes pressions sur le lieu de travail» et une pénibilité du travail ont été invoqués.

Trois suicides se sont produits en mai parmi le personnel au sein d'un même atelier, celui du ferrage, a révélé la CGT.

Un ouvrier de cette usine, qui compte 10.500 salariés, avait déjà mis fin à ses jours le 19 avril dernier, en se pendant dans un local technique de l'unité de mécanique.

Début février également, un ouvrier de l'usine PSA de Charleville-Mézières avait mis fin à ses jours en évoquant dans une lettre ses conditions de travail.

Les trois nouveaux suicide n'ont pas eu lieu dans l'entreprise mais à domicile pour deux d'entre eux, sous un pont pour le troisième. Ils concernent des hommes âgés de 30 à 40 ans, employés en contrat à durée indéterminée. L'un d'entre eux a fait état, dans un courrier, de difficultés avec sa compagne, a précisé le syndicat.

Vincent Duse, secrétaire de la CGT, a invoqué de «fortes pressions sur le lieu de travail» et une pénibilité du travail. Dans cet atelier, une «trentaine d’employés» sont en dépression, a-t-il encore dénoncé, ajoutant que la direction «envoyait des lettres aux salariés en maladie afin de les culpabiliser», ce que la direction a formellement démenti.

La direction de l'usine compte mettre en place un groupe de travail pour analyser le phénomène et tenter d'y répondre.

"Nous voulons constituer de tels groupes sur tous les sites pour essayer de repérer les situations à risque, identifier les personnes en détresse et renforcer les procédures internes pour repérer les phénomènes de harcèlement", a précisé un représentant du groupe PSA à Paris.

Entre octobre 2006 et février 2007, trois salariés de Renault à Guyancourt (Yvelines) ont aussi mis fin à leurs jours.

Sources:
Libération
Le Figaro

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