L'augmentation, en 4 ans, des hospitalisations pour consommation excessive d'alcool chez les jeunes de 15 à 24 ans, mais également dans la tranche d´âge des moins de 15 ans serait d'environ 50% en France, rapportait la ministre de la santé lors du lancement de la campagne de sensibilisation à la consommation excessive d'alcool en juillet dernier.

Au centre hospitalier universitaire de Nice, par exmple, les admissions à l'urgence sont passées de 10 à près de 50 cas par an, a indiqué Hervé Haas, responsable des urgences pédiatriques, au Figaro.

Le mois dernier, rapportait-il, 5 collégiennes de 14 à 15 ans ont été accueillies dans son service. Ces adolescentes avaient profité de l'annulation d'un cours pour filer au magasin du coin s'acheter de la tequila. De retour dans leur classe, une heure plus tard, elles étaient ivres. L'une d'elles était dans le coma. «Ces ivresses concernent des mineurs de plus en plus jeunes. J'ai déjà dû m'occuper de gamins de 11 ans.» Mais ce phénomène reste difficile à appréhender, considère-t-il. «Nous ne voyons qu'une faible partie de l'iceberg. Seuls les états les plus graves sont portés à notre connaissance.»

Au centre hospitalier du Mans, le nombre d'ivresses par année est passé de 10 à plus de 100 par an, estime le docteur Michèle Damay. Elle estime que les urgences ne traitent pas forcément les situations les plus inquiétantes, mais les ivresses repérées sur la voie publique par les pompiers. «Les jeunes expliquent qu'en soirée, ils gèrent entre eux les comas des copains», dit-elle. «Ils se chauffent en buvant avant d'aller en soirée, puis ingurgitent le fameux TGV : le tequila-gin-vodka.»

Psychomédia avec source:
Le Figaro