Le cannabis au volant augmente considérablement les risques d'accident sérieux, confirme une méta-analyse canadienne publiée dans le British Medical Journal.

Mark Asbridge de l'Université Dalhousie (Halifax) et ses collègues ont retenu 9 études sur 2875 qui rencontraient des critères de qualité et de conception. Ils ont combiné leurs données qui concernaient près de 50 000 personnes.

Les conducteurs ayant consommé du cannabis 3 heures avant de prendre le volant avaient un risque doublé de collision. La relation entre la consommation et le risque était particulièrement forte dans les études les mieux conçues et celles qui analysaient les accidents mortels.

Dans l'ensemble, dit le chercheur, l'alcool augmente plus le risque d'accident que le cannabis. Mais le cannabis rend plus difficile de juger les distances et les conducteurs se trouvent souvent à suivre de beaucoup trop près ce qui réduit leur temps de réaction.

Dans un éditorial accompagnant l'article, Wayne Hall de l'Université de Queensland plaide pour l'introduction de mesures pour réduire la conduite sous l'effet du cannabis telles que des contrôles routiers comme pour l'alcool.

Mais, les tests actuels ne peuvent indiquer rapidement si quelqu'un a consommé récemment. Le THC (le tétrahydrocannabinol), l'ingrédient actif du cannabis, est détectable plusieurs semaines après la consommation. Il est ainsi difficile de déterminer le niveau qui correspond à des facultés affaiblies.

Un certain nombre de pays ont déjà introduit des contrôles routiers en décidant que tout niveau détectable d'utilisation récente constitue une conduite avec facultés affaiblies. Mais les résultats de ces mesures n'ont pas été évaluées, dit Hall.

Psychomédia avec source: US News (Health Day).
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