Le rapport annuel de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), publié le 15 novembre, fait état d'une baisse de la consommation de cocaïne et d'ecstasy, d'un usage stable des amphétamines et d'un déclin de la consommation et de l'offre d'héroïne.

Bien que la cocaïne, l'ecstasy et les amphétamines demeurent les principales drogues stimulantes, un nombre croissant de drogues de synthèse font leur apparition, indique le rapport.

"Plus que jamais, les jeunes sont exposés à quantité de poudres et de comprimés", souligne Cecilia Malmström, commissaire responsable de l'OEDT. Et, "les usagers n'ont pas toujours conscience des risques qu'ils encourent".

En 2011, 49 nouvelles drogues ont été notifiées par le biais du système d'alerte européen comparativement à 41 en 2010 et 24 en 2009. Pour 2012, puisque plus de 50 nouvelles substances ont d'ores et déjà été détectées. Toutes les nouvelles drogues signalées en 2011 et en 2012 sont des drogues de synthèse.

Cette hausse du nombre de drogues de synthèse s'accompagne d'un marché des "euphorisants légaux" qui sont "des substances psychoactives non réglementées ou des produits annoncés comme contenant de telles substances, qui sont spécifiquement conçues pour imiter les effets des substances contrôlées".

Les principaux usagers de ces drogues, vendues en ligne ou dans des boutiques spécialisées ("smart shops"), sont des jeunes. Une enquête européenne, menée en 2011 auprès de plus de 12 000 personnes de 15 à 24 ans, montrait que 5 % d'entre elles avaient déjà consommé des "euphorisants légaux".

Voyez, sur le site de l'European Monitoring Center for Drugs and Drug Addiction: Rapport annuel 2012. État du phénomène de la drogue en Europe

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