Un rapport de l'Insee publié le 14 février montre qu'au troisième âge l'espérance de vie est, comme la santé tout au long de la vie, liée aux diplômes et aux catégories socioprofessionnelles.
À 86 ans, les femmes ayant un diplôme supérieur ou égal au baccalauréat vivraient encore 7,1 ans en moyenne, contre 6,1 ans pour les femmes sans diplôme. Quant aux hommes les plus diplômés, ils vivraient encore 5,2 ans à 86 ans contre 4,5 ans pour les moins diplômés.

Ce sont les anciens ouvriers et employés qui ont chaque année, les risques de décès les plus importants. Ces risques sont supérieurs de 6 % à ceux des anciens artisans-commerçants et de 11 % à ceux des anciens cadres ou des professions intermédiaires.

Les différences selon le diplôme et la catégorie sociale s’estompent avec l’avancée en âge. Elles ont pratiquement disparu parmi les femmes et hommes de 92 ans ou plus.

Par ailleurs, les risques annuels de décès sont plus élevés pour les veuves et les veufs que pour les hommes et les femmes mariées ou célibataires.

Rappelons que l'espérance de vie en France, selon des données rendues publiques en janvier dernier, atteint 84 ans pour les femmes et 77 ans pour les hommes.

En janvier dernier, l'Institut de veille Sanitaire (InVS) rendait publique également une série d'études qui montraient que tous ne sont pas concernés de façon égale par les progrès en matière de santé et que certaines inégalités s'aggraveraient.

Les inégalités se retrouvent tant au niveau de la prise en charge que de la prévention. Et elles commencent dès l’école où les enfants de milieux défavorisés ont plus de problèmes de caries et de surpoids que les enfants de cadres. Face à certaines maladies ­ comme les pathologies cardio-vasculaires, les cancers, les maladies des systèmes digestif ou respiratoire, le diabète ­, nous ne sommes pas égaux.

Sources:
Insee, février 2007
Le Monde, 14 février 2007

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