Le 30 mars se tiendra la 2e Journée mondiale des troubles bipolaires. En France, l'événement est organisé par l'Association Argos 2001, une association d’aide aux personnes atteintes de ce trouble et à leur entourage, avec pour partenaire principal la Fondation FondaMental.

Le thème principal de la Journée 2016 est le rétablissement, grâce notamment à un meilleur diagnostic et à une prise en charge globale. Selon une étude menée au sein du réseau de la Fondation FondaMental, « la durée non traitée de la maladie est en moyenne de près de 10 ans ! »

Sixième cause de handicap dans le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les troubles bipolaires sont caractérisés par une alternance de phases dépressives et de phases d’exaltation (dites maniaques). En France, quelque 1 300 000 personnes (2 % de la population) sont atteintes de troubles bipolaires, indique le communiqué des deux organisations.

Chez les personnes atteintes, s'observent des taux élevés de chômage, de ruptures familiales, de dépendances à l’alcool et à la drogue et de tentatives de suicide.

Les épisodes de dépression et de manie sont entrecoupés de périodes pendant lesquelles persistent parfois certains troubles : difficultés de sommeil, hyperréactivité émotionnelle, troubles cognitifs… Notamment, plus de 8 personnes sur 10 ayant un trouble bipolaire en rémission ont une mauvaise qualité de sommeil, plus de la moitié souffrent d’insomnie, et une sur 10 présente un syndrome de retard de phase de sommeil (un trouble du rythme circadien dans lequel la personne a tendance à se coucher et se lever tard).

Une étude menée sur une grande cohorte de personnes atteintes de troubles bipolaires évaluées par les Centres Experts FondaMental a montré que 20 % d’entre elles souffraient d’un syndrome métabolique (hypertension, obésité, diabète...), soit le double de la population générale, et que les 2/3 d’entre elles ne recevaient pas de traitement adéquat pour ces pathologies.

La maladie ne peut être guérie, mais elle peut « être stabilisée et un certain nombre de patients savent la gérer, vivre avec et avoir une qualité de vie normale ». Le « concept du rétablissement », « porté par des mouvements d’usagers », « vise l’émancipation des personnes souffrant de maladies mentales afin que ces dernières retrouvent le contrôle de leur vie ». « L’acceptation de la maladie, la restauration de l’espoir, le soutien par les pairs et les proches comptent parmi les clés du rétablissement. La qualité des soins et l’identification de nouvelles voies thérapeutiques grâce à la recherche constituent l’autre pilier d’une prise en charge de qualité des patients. »

En complément de la médication et des thérapies, les programmes d’éducation thérapeutique aident les personnes atteintes d'un trouble bipolaire à mieux connaître la maladie et à mieux se connaître, indique le communiqué. Ils leur permettent de gérer et de maîtriser la maladie au quotidien. Ils (...) diminuent la fréquence et l’intensité des rechutes. Ils permettent à la personne d’être acteur de sa maladie.

Psychomédia avec source : troubles-bipolaires.org.
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