Alors que c'est le temps de profiter des bonnes fraises du Québec mûries sur le plan et contenant moins de pesticides que celles venues des États-Unis, des chercheurs ont présenté leurs travaux concernant les bénéfices pour la santé de la fraise Authentique Orléans développée dans le cadre d’un projet lancé en 1996 impliquant Agriculture et Agroalimentaire Canada, Les Fraises de l’Île d’Orléans Inc. et des chercheurs des universités Laval et McGill.

C'est en raison d'une teneur en antioxydants beaucoup plus élevée que cette fraise présenterait plus de bénéfices pour la santé que d'autres variétés, ont expliqué en conférence de presse des chercheurs de l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) et de l'Université Laval. Les antioxydants contribuent aussi à sa longue durée de conservation. La fraise a été, il y a quelques années, homologuée aliment nutraceutique.

Yves Desjardins et ses collègues ont mené des travaux sur des cellules en laboratoire et sur un modèle animal qui montrent que des extraits de la fraise Authentique Orléans réduit l'inflammation et des marqueurs du syndrome métabolique et du diabète de type 2. Elle améliore l'utilisation du glucose par les cellules de l'organisme, favorisant ainsi une meilleure régulation de la glycémie. Chez des rats nourris d'aliments gras et ayant développé un diabète qui ont reçu des extraits de la fraise en combinaison avec de la canneberge, une diminution rapide des symptômes a été constatée.

Un étude clinique avec une soixantaine de personnes débutera cet automne afin de confirmer ces effets bénéfiques chez l'humain. Une application potentielle de ces travaux pourrait être la commercialisation d'extraits de fraise sous forme de complément alimentaire.

L’INAF, créé en 1999 à l'Université Laval, a pour objectif la découverte de composés bioactifs et le développement d’ingrédients ou d’aliments procurant des bénéfices démontrés sur la santé humaine. Les travaux peuvent viser à identifier et améliorer les denrées alimentaires qui offrent le plus de potentiel d’application dans le secteur des nutraceutiques et des aliments fonctionnels, mettre au point des procédés de fabrication viables à l’échelle industrielle, valider l’activité biologique des molécules d’intérêt par des tests in vitro et des études chez l’animal et l’humain, en vérifier l’innocuité et finalement, évaluer le degré d’acceptation de ces nouveaux produits auprès des consommateurs, peut-on lire sur son site internet.

Psychomédia avec sources: Les Fraises de l'Ile d'Orléans, La Presse. Tous droits réservés.