La pollution atmosphérique aux particules fines amplifie les allergies au pollen. Depuis janvier, le seuil d'alerte de pollutiona été atteint un jour sur trois à Paris, a souligné l'adjoint au maire Europe Ecologie Denis Baupin, au micro d'Europe 1. Il estime que le gouvernement n'informe pas bien la population et qu'"on laisse en danger une partie de la population".

"La pollution crée une irritation des voies respiratoires, qui les rend plus vulnérables au contact avec les pollens", a expliqué de son côté Sophie Silcret, allergologue. "Par ailleurs, un grain de pollen c'est un peu comme une noix, avec une coque, et à l'intérieur une protéine allergisante. La pollution a un rôle d'abrasion de la coque, et la protéine exerce d'autant plus son pouvoir allergisant", a-t-elle précisé. Elle recommande aux personnes allergiques ou asthmatiques d'éviter les promenades ou les efforts physiques à l'extérieur, en milieu de journée, lors des pics de pollution.

Environ 25 % de la population est allergique aux pollens du printemps, contre 4 % il y a 40 ans, rapportait Le Monde en 2010. Un Français sur 2 pourrait être touché en 2015, indiquait alors l'Association de recherche clinique en allergologie et asthmologie (Arcaa).

Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) indique une pollinisation du bouleau qui durera environ 3 semaines avec des taux élevés. Les pollens de bouleau, est-il précisé, "sont très allergisants, leur potentiel allergique est de 5/5". "Les autres pollens ne sont pas en reste et sont présents en grande quantité sur tout le territoire".

Psychomédia avec source: Europe 1. Tous droits réservés.