Chez les personnes âgées qui pratiquent régulièrement des activités de loisirs stimulantes intellectuellement, telles que s'adonner aux mots croisés, jouer aux cartes, s'impliquer dans une association ou pratiquer une activité artistique, la survenue de la maladie d'Alzheimer ou de la démence est retardée, selon une étude de l'Institut National français de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), publiée dans la revue Neurology.
Tasnime Akbaraly et Claudine Berr de l'Inserm ont analysé les données concernant 6000 personnes de plus de 65 ans de trois villes françaises afin de déterminer quel type d'activité de loisir contribuait le plus à une "réserve cognitive" qui "permet l'apparition de symptômes plus tardifs chez une personne malade".

Après 4 ans de suivi, les personnes pratiquant au moins 2 fois par semaine une activité de loisirs stimulante intellectuellement étaient 2 fois moins susceptibles de développer une démence ou une maladie d'Alzheimer que celles pratiquant ces activités moins d'une fois par semaine. Et ce, indépendamment des autres catégories d'activités de loisirs, du niveau d'éducation, de la catégorie socioprofessionnelle, du sexe et des facteurs liés au mode de vie (tabac, alcool) ou à la santé.

Aucune réduction du risque n'a été constatée avec les autres catégories d'activités de loisirs (passives, physiques et sociales).

Cette association entre pratique régulière d'activités intellectuelles et diminution du risque de démence suggère, considèrent les chercheurs, que la promotion de ce type de loisirs au sein de la population âgée pourrait constituer une intervention pertinente de santé publique.

Psychomédia avec source: Inserm
Tous droits réservés.