Traiter la dépression et le diabète, rester actif mentalement et augmenter la consommation de fruits et légumes pourraient constituer des priorités d'interventions en santé publique susceptibles de réduire le nombre de nouveaux cas de démence, dont la maladie d'Alzheimer, dans les années à venir, selon une étude dirigée par Karen Ritchie de l'Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm) français, dans un article publié dans la revue British Medical Journal.
Plusieurs facteurs de risque modifiables de la démence ont déjà été identifiés, notamment ceux d'origine cardiovasculaire (maladies cardiaques, accident vasculaire cérébral, hypertension, obésité, diabète, taux de cholestérol élevé), les antécédents de dépression, le régime alimentaire, la consommation d'alcool et le niveau d'éducation.

L'équipe franco-britannique dirigée par Karen Ritchie a cherché lesquels de ces facteurs pouvaient constituer les meilleures cibles de prévention.

Elle a suivi 1.433 personnes en bonne santé dans l'agglomération de Montpellier, âgées de plus de 65 ans. Elles ont été soumises à des tests cognitifs au début de l'étude, puis 2, 4 et 7 ans plus tard. Un test de lecture a aussi été utilisé en tant qu'indicateur des capacités intellectuelles.

Traiter la dépression et le diabète tout en augmentant la consommation de fruits et légumes, réduirait de 21 % les nouveaux cas de démence ou de déficit cognitif modéré, la dépression ayant la plus forte contribution (10 %).

L'amélioration des capacités intellectuelles réduirait de 18 % le nombre de nouveaux cas, parmi la population générale, sur 7 ans.

Les programmes de santé publique devraient inciter aux activités intellectuelles à tout âge, au traitement rapide des symptômes dépressifs ainsi qu'à la détection précoce de l'intolérance au glucose et de la résistance à l'insuline, premiers signes du développement du diabète, selon les auteurs.

Psychomédia avec source: Le Point.
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