Il n'y a pas de lien entre le triple vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR), et le risque de trouble du spectre de l'autisme, confirme une nouvelle grande étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).

Plusieurs parents croient qu'il existe possiblement un lien entre ce vaccin et l'autisme. Surtout lorsqu'un aîné dans la famille est déjà atteint du trouble, certains parents, sachant que leur enfant est déjà à plus grand risque génétique, croient préférable d'éviter le vaccin, soulignent les auteurs.

Anjali Jain du Lewin Group et ses collègues ont analysé des données concernant plus de 95.000 enfants, dont près de 2.000 avaient un aîné atteint d'autisme. Ils étaient suivis pendant au moins 5 ans.

1,04 % de ces enfants ont reçu un diagnostic d'autisme au cours de cette période. Parmi ceux qui avaient une sœur ou un frère aîné atteint d'autisme, 6,9 % ont reçu un tel diagnostic, comparativement 0,9 % parmi ceux sans autisme dans la fratrie.

Le taux de vaccination ROR chez les enfants sans autisme dans la fratrie était de 84 % à l'âge de 2 ans et 92 % à l'âge de 5 ans comparativement à 73% et 86% respectivement chez les enfants dont un aîné était atteint.

Le vaccin n'était pas lié à un risque accru. Recevoir une ou deux doses n'influençait pas le risque chez les enfants dont un aîné était atteint du trouble.

À ce jour, une douzaine d'études ont montré que l'âge d'apparition de l'autisme ne diffère pas entre les enfants vaccinés et non vaccinés, la sévérité ou l'évolution de l'autisme ne diffèrent pas entre les enfants vaccinés et non vaccinés, et maintenant le risque de récurrence dans les familles ne diffère pas entre les enfants vaccinés et non vaccinés, indiquent les chercheurs.

Psychomédia avec source : JAMA.
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