Faire beaucoup d'heures supplémentaires de travail est lié un risque accru de dépression confirme une étude publiée dans PloS ONE.

Marianna Virtanen de l'Institut finlandais de médecine du travail (Helsinki) et ses collègues ont mené cette étude avec 2123 cols blancs britanniques, âgés de 35 à 55 ans, qui présentaient une bonne santé mentale au début de l'étude.

Après 6 ans, environ 3% avait présenté une dépression majeure au cours de la dernière année. Ceux (11%) qui travaillaient en moyenne 11 heures ou plus par jour étaient 2,5 plus à risque que ceux (52%) qui travaillaient 7 ou 8 heures.

Les longues heures de travail étaient davantage liées à la dépression chez les employés ayant un faible statut et chez les jeunes femmes.

Le temps supplémentaire implique notamment moins de temps pour relaxer et dormir, souligne la chercheuse. Des études ont lié le manque de sommeil à la dépression. Il peut aussi entraîner des problèmes relationnels avec les proches, ajoute-t-elle.

Des études récentes ont rapporté des résultats similaires mais la plupart utilisaient des standards moins rigoureux pour évaluer la dépression, indique la chercheuse. La présente étude incluait des entrevues en face à face et utilisait les critères du DSM-IV (1) de l'American Psychiatric Association pour le diagnostic de la dépression majeure (qui peut être légère, modérée ou sévère).

Fait à remarquer, le taux de dépression des employés travaillant 11 heures et plus quotidiennement (3,1 %) était tout de même moins élevé que celui de la population britannique en général (5 %), ce que les chercheurs attribuent notamment au fait que les participants retenus pour l'étude présentaient une bonne santé mentale et physique, ce qui n'est pas le cas pour l'ensemble de la population.

(1) DSM-IV, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux ("Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders"). Cette classification constitue une référence internationale.

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