Des chercheurs américains, dont les travaux sont publiés dans la revue Translational Psychiatry, ont mené un essai clinique vérifiant l'efficacité d'un test sanguin pour le diagnostic de la dépression.

Eva Redei de la Northwestern University à Chicago et ses collègues ont mené cet essai avec 14 adolescents ayant déjà reçu un diagnostic de dépression majeure et 14 non déprimés.

Les analyses sanguines étaient centrées sur 28 marqueurs génétiques (des molécules transportant les instructions génétiques de production ou d'inhibition de protéines) sanguins déjà identifiés comme caractéristiques de la dépression dans des études avec le rat.

Onze de ces marqueurs permettaient de distinguer les jeunes déprimés avec un niveau de fiabilité relativement élevé.

Les chercheurs espèrent améliorer le test en menant des essai avec des groupes plus grands et plus diversifiés, incluant des groupes atteints d'autres troubles psychiatriques tel que le trouble bipolaire qui est souvent diagnostiqué de façon erronée comme une dépression majeure.

Avant qu'un tel test puisse être largement utilisé en clinique, précise la chercheuse, il faudra montrer que le test peut déterminer la présence de la dépression sans générer trop de faux positifs.

D'autres équipes travaillent également au développement de tests sanguins de la dépression. Le diagnostic se fait aujourd'hui à partir de critères subjectifs et il est difficile à poser. Une analyse de plusieurs études publiée dans le Lancet en 2009 montrait que les médecins généralistes font beaucoup d'erreurs, ne reconnaissant la présence de la dépression que dans 50% des cas et son absence dans 80%.

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