Pour le traitement du diabète de type 2, la metformine (Glucophage, Staggid…) demeure le médicament de premier choix malgré les limites de son évaluation et ses effets indésirables, estime la revue Prescrire dans son numéro de juillet.

Il n'existe pas de médicament qui guérisse le diabète, rappelle la revue. Mais des médicaments hypoglycémiants (qui réduisent le taux de sucre dans le sang, la glycémie) ont pour objectif principal d'éviter ou de retarder les complications graves, parfois mortelles, associées à un excès de glucose dans le sang.

Pour réduire la glycémie, "quand les mesures non médicamenteuses ne suffisent pas, il est préférable de choisir en premier choix un médicament dont l'efficacité est démontrée sur les complications cliniques du diabète, avec une balance bénéfices-risques favorable".

La plupart des guides de pratique clinique "recommandent la metformine comme monothérapie de première ligne, notamment sur la base d'un essai clinique de niveau de preuves limité, publié en 1998 et non confirmé par les essais plus récents. Globalement cependant, les données penchent plutôt dans le sens d'une réduction de la mortalité et de la morbimortalité cardiovasculaire par la metformine en monothérapie."

"Ses effets indésirables ont été largement étudiés. Il s'agit surtout de troubles digestifs dose-dépendants, parfois gênants, mais souvent acceptables, parfois de carence en vitamine B12, et d'un risque d'acidose lactique, exceptionnelle, sous réserve d'une surveillance de la fonction rénale, surtout dans les situations à risque rénal."

La metformine reste donc le médicament hypoglycémiant de premier choix en monothérapie pour les patients atteints de diabète de type 2, conclut la revue.

Dans un document publié en 2013, la revue estimait que les médicaments antidiabétiques de la classe des inhibiteurs de l'enzyme DPP-4 (appelés gliptines) devraient être évités. Des médicaments de cette classe sont: la saxagliptine (Onglyza); la sitagliptine (Januvia, Xelevia); la vildagliptine (Galvus); la sitagliptine + metformine (Janumet et Velmetia); et la vildagliptine + metformine (Eucréas). Ils sont "sans efficacité clinique démontrée sur les complications du diabète (accidents cardiovasculaires, insuffisances rénales, atteinte neurologique, etc.)", indiquait-elle. Et, "ils ont un profil d’effets indésirables chargé, notamment des troubles de l’immunité, des pancréatites, des hypersensibilités".

Lire l'article de prescrire : Diabète de type 2 : la metformine en premier choix.

Psychomédia
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