L'antidouleur Tramadol, dont les ventes ont augmenté de 30% depuis le retrait du marché du Di-Antalvic (combinaison de paracétamol et de l'opiacé dextropropoxyphène) en mars 2011, fait l'objet d'une surveillance spécifique de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), rapporte Le Parisien. Les résultats doivent être rendus dans les prochains jours.

Le tramadol (Topalgic, Ixprim, Contramal, Biodalgic, Monoalgic, Monocrixo, Topalgic, Zamudal, Zumalgic, ...) fait partie des antalgiques morphiniques (opiacés) dits faibles (de palier 2 selon le classement de l'Organisation mondiale de la santé).

Il expose à des effets secondaires indésirables qui peuvent être graves: vomissements, confusion, agitation, troubles du sommeil, etc.. Le médicament peut donner place à abus, entraîner une accoutumance importante et un sevrage difficile. La toxicité en cas de surdosage est importante.

En mars 2011, la revue Prescrire, qui se réjouissait du retrait du Di-Antalvic, estimait que lorsque le recours à un antalgique de niveau 2 est justifié, notamment après l'échec du paracétamol seul (acétaminophène, de niveau 1), la codéïne (malgré ses limites) était préférable au tramadol. Le tramadol est à éviter, précisait-elle, en raison notamment d’un surcroît de troubles neuropsychiques (dont des convulsions), respiratoires et cardiovasculaires, et d’hypoglycémies.

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