Des chercheurs américains ont développé une thérapie génique qui, espèrent-ils, pourrait révolutionner le traitement de la douleur chronique.

La douleur s'estompait pour au moins trois mois chez des rats ayant reçu, dans le liquide spinal, l'injection d'un gène qui déclenche les endorphines, un antidouleur naturel de l'organisme.

L'action du gène bloquait les impulsions nerveuses qui achemine le signal de douleur jusqu'au cerveau.

Cette thérapie, selon les chercheurs, n'affectait pas le reste du système nerveux, incluant le cerveau, ce qui préviendrait potentiellement les effets secondaires des médicaments actuels de soulagement de la douleur.

"Les gens souffrant de douleurs chroniques n'obtiennent pas de soulagement satisfaisant de la douleur avec les traitements accessibles en raison de leur faible efficacité ou des effets secondaires intolérables comme une extrême somnolence, un embrouillement mental et des hallucinations", dit Andreas Beutler co-auteur de cette recherche publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

Plusieurs préfèrent continuer d'endurer la douleur de façon à préserver leur lucidité. Il y a aussi un risque potentiel d'addiction aux médicaments opiacés.

Une récente recherche européenne suggère que jusqu'à 20% des adultes souffriraient de douleurs chroniques pour lesquelles il n'y a pas de traitement satisfaisant.

Des études montrent que jusque dans 66% des cas, les médicaments ne soulagent pas les douleurs du cancer.

Pour vous exprimer sur ce sujet, visitez nos FORUMS Adaptation à la maladie ou des limitations.