Les espaces verts en milieux urbains créent des "des oasis de meilleure santé autour d'eux", selon une étude publiée dans le Journal of Epidemiology and Community Health.

L'impact est particulièrement marqué sur la dépression et l'anxiété, indique l'étude. Les taux annuels de 15 maladies physiques majeures sur 24 sont également réduits chez les personnes qui vivent près d'espaces verts.
Jolanda Maas et ses collègues du VU University Medical Centre à Amsterdam ont analysé les dossiers médicaux de 350,000 personnes, enregistrées auprès d'un médecin généraliste depuis au moins 1 ans, à travers les Pays-Bas.

Des bénéfices pour la santé n'étaient constatés que lorsque les espaces verts étaient situés dans un rayon de 1 km de la résidence, à l'exception des bénéfices concernant les maladies infectieuses du système digestif et les troubles anxieux qui étaient constatés même lorsque ces espaces étaient situés entre 1 et 3 km de la résidence.

L'impact le plus important concernait les troubles anxieux et la dépression. La prévalence annuelle des troubles anxieux chez les personnes résidant dans une zone contenant 10% d'espaces verts à l'intérieur de 1 km était de 26 par 1000 comparativement à 18 par 1000 chez celles résidant dans un quartier contenant 90% d'espaces verts. Pour ce qui est de la dépression, la prévalence était de 32 pour 1000 personnes dans les zones les plus construites et de 24 par 1000 dans les zones plus vertes. Cette relation était plus marquée chez les enfants plus jeunes que 12 ans qui avaient 21% moins de risque de souffrir de dépression dans les zones plus vertes.

En ce qui concerne les maladies physiques, les bénéfices les plus importants concernaient les maladies respiratoires et les plus faibles, les maladies comme le diabète et le cancer. Les espaces verts n'avaient pas d'influence sur l'hypertension. Les bénéfices pour la santé étaient plus marqués pour les personnes entre 46 et 65 ans que chez les personnes plus âgées.

Le lien entre espaces verts et santé était présent même en ajustant les résultats pour tenir compte de l'effet des facteurs socio-économiques. Les effets étaient plus marqués chez les personnes ayant les plus faibles niveaux d'éducation et de revenus.

Les chercheurs font l'hypothèse que les espaces verts aident à récupérer du stress et offrent de plus grandes opportunités de contacts sociaux. L'exercice physique libre et une meilleure qualité de l'air peuvent aussi contribuer.

Les espaces verts ne sont pas un luxe, conclut Dr. Maas. Les décideurs devraient tenir compte, souligne-t-il, que non seulement ils améliorent la qualité de vie des résidents mais qu'ils peuvent aussi réduire les coûts de santé.

Psychomédia avec sources: BBC, Times Online
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