Deux discothèques franciliennes sur 5 dépassent le seuil maximal autorisé de 105 décibels, selon une enquête menée par l'Agence régionale de santé (ARS) d'Ile-de-France en association avec la préfecture de police de Paris et Bruitparif, rapporte "Le Parisien-Aujourd'hui en France". L’ARS a saisi le Haut Conseil de la santé publique.

D’où un « risque certain pour l’audition du public », indique l’étude, qui évoque des altérations « temporaires » et « durables ». Outre la perte d'audition associée à la mort de cellules sensorielles sensibles et non renouvelables de l'oreille interne, d'autres problèmes de santé pourraient être liés aux basses fréquences qui constituent 91% de l’énergie acoustique diffusée dans les discothèques, notamment les pneumothorax.

Le directeur général de l’ARS d’Ile-de-France, Claude Evin, doit réunir à la fin du mois les gérants d’établissements afin d’élaborer avec eux une charte de bonnes pratiques non seulement en matière de bruit mais également de tabac et d’alcool.

Parmi les améliorations possibles, outre la mise à disposition de bouchons d’oreilles, l’ARS préconise la création de « zones de calme » dans les boîtes de nuit: « Une étude réalisée par un ORL, il y a une dizaine d’années, indique que si certains musiciens échappent à des problèmes auditifs lourds, c’est grâce à leurs pauses régulières qui permettent à leurs oreilles de récupérer ».

Psychomédia avec sources:
Le Parisien, Le Nouvel Observateur (AP)
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