Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, en présence du maire de Montréal, Gérald Tremblay, a annoncé vendredi le 25 mai des mesures pour l'amélioration des services aux "personnes itinérantes ou présentant des problèmes de santé mentale" à Montréal.

Une équipe de soutien en urgence psychosociale sera mise en place, de concert avec le Centre de santé et de services sociaux Jeanne-Mance et le Service de police de la ville de Montréal.

Tous les jours, de 16 heures à minuit, cette équipe constituée d'un intervenant social et d'un policier qui circuleront dans le même véhicule, appuyera les patrouilleurs qui le demanderont lors de leurs interventions et dirigeront la personne en crise vers la ressource, du réseau public ou communautaire, pouvant le mieux lui venir en aide.

Deux équipes de suivi intensif dans le milieu seront implantées afin d’aider des personnes présentant des troubles mentaux graves, qui peuvent parfois être devenues itinérantes ou se diriger vers la rue. Une équipe sera implantée au Centre de santé et de services sociaux de la Montagne, en collaboration avec le Centre universitaire de santé McGill et l’Hôpital St.Mary, et l'autre au Centre de santé et de services sociaux Lucille-Teasdale, en collaboration avec l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Les services seront dispensés par des équipes interdisciplinaires composées de psychiatres, d’infirmières, d’intervenants psychosociaux et de pairs aidants.

Deux unités d’hébergement de longue durée en santé mentale, pouvant accueillir 31 personnes, seront aménagées au Centre d’hébergement de Louvain du Centre de santé et de services sociaux d’Ahuntsic et Montréal-Nord.

Ces mesures, estime le ministre, devraient permettre d'avoir une approche davantage santé et moins judiciaire. "Souvent, la clientèle qui est itinérante, pour à peu près 50 %, c'est d'abord des problèmes de santé mentale. Et pour un autre 40 à 45 %, c'est un problème de toxicomanie. Donc, si on ne met pas en place des services pour la santé mentale et la toxicomanie et qu'on considère plutôt ça comme des cas à être judiciarisés, je pense qu'on fait fausse route, tant pour le patient que pour la population et le système de santé et le système judiciaire", a-t-il dit en conférence de presse. Ces services représentent un investissement de plus de 5 millions $ annuellement dont 4,25 est fourni par Québec.

Par ailleurs, mentionnons que le Réseau d'aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) organise le 27 mai une manifestation nationale pour la défense des logements sociaux.

Psychomédia avec sources: Communiqué du ministre de la santé et des services sociaux, 98,5 FM. Tous droits réservés.