Le niveau de variété sans précédent de l'alimentation actuelle peut être un contributeur majeur à l'épidémie d'obésité, suggèrent plusieurs études.

Réduire le choix des aliments pourrait être une stratégie efficace pour manger moins, surtout chez les personne ayant une tendance à la dépendance à la nourriture, suggère une nouvelle étude publiée dans l'American Journal of Clinical Nutrition.

Les chercheurs en psychologie Leonard Epstein et Mark E. Bouton, de l'Université d'état de New York à Buffalo, ont exploré l'impact de habituation.

Ils ont mené cette étude avec 32 femmes à qui était offerte l'opportunité de manger un savoureux macaroni au fromage alors qu'elles complétaient une tâche d'une demi-heure à l'ordinateur. La moitié participait à des sessions durant 5 jours consécutifs alors que l'autre moitié participait à une session pendant 5 semaines.

À la fin de l'étude, celles qui ont participé pendant 5 jours consécutifs consommaient, en moyenne, 100 calories de moins en une session, alors que celles qui ont participé une fois par semaine prenaient 30 calories de plus.

L'habituation est un des nombreux processus psychologiques qui peut affecter le poids, dit le chercheur. "Le but est de comprendre toutes les pièces de ce très large puzzle".

La variété au contraire, favoriserait l'addiction. Nicole Avena et Mark Gold de l'Université de Floride ont montré que l'exposition répétée à des aliments riches en gras et en sucre change la chimie du cerveau de rongeurs de la même façon que l'addiction aux drogues affecte le cerveau.

Quand on retire ces aliments savoureux de leur alimentation, les animaux présentent les mêmes signes de sevrage que ceux correspondant à une addiction à la morphine, disent-ils.

Même si on en sait de plus en plus sur les comportements alimentaires motivés par la récompense (le plaisir de manger est soustendu par l'activation du système cérébral dit de récompense qui est aussi impliqué dans les addictions), la recherche n'a pas encore conduit à de nouveaux traitements pour l'obésité, écrit Avena dans un éditorial publié avec l'étude. Les nouveaux traitements, considère-t-elle, s'avéreront possiblement être ceux établis pour l'addiction aux drogues. (Un problème de cette approche est celui des effets secondaires psychiatriques tels que la dépression, ndlr).

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Psychomédia avec sources: WebMD, Globe and Mail.
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