Une alimentation à faible indice glycémique permettrait de brûler plus de calories qu'une alimentation faible en gras ou faible en glucides, selon une publiée dans le Journal of the American Medical Association.

Toutes les calories ne sont donc pas égales pour le contrôle du poids; leur qualité influence la quantité de calories dépensées lors du métabolisme, concluent les auteurs, ce qui remet en question un dogme qui prévaut depuis les années 1960.

Cara Ebbeling et David Ludwig de l'Université Harvard ont étudié quel type d'alimentation aidait le mieux à brûler les calories chez des personnes qui avaient perdu du poids.

Une difficulté pour maintenir une perte de poids est justement que cette dernière entraîne un ralentissement du métabolisme.

Ils ont mené cette étude avec 21 personnes obèses, âgées de 18 à 40 ans, ayant perdu en moyenne 13,5 kilos. Elles ont suivi, pendant 4 semaines, un des trois régimes suivants qui comportaient le même nombre de calories, soit environ 1600: un régime faible en gras ("low-fat"), un régime faible en glucide ("low-carb", proche du régime Atkins) et un régime à faible indice glycémique.

L’indice glycémique classe les glucides sur une échelle de 0 à 100 (100 correspondant au glucose pur), en fonction du degré et de la rapidité de la hausse de glucose sanguin (glycémie) qu'ils entraînent. Un régime à faible indice glycémique vise à garder la glycémie et la production d'insuline les plus stables possible. Il exclut les aliments comme le pain blanc, le riz blanc et ceux contenant beaucoup de sucre ajouté. Il favorise les grains entiers et inclut les gras et les protéines de qualité. Aucune classe alimentaire n'est ainsi exclue. La stabilité de la glycémie permet entre autres d'éviter la faim liée à la baisse de celle-ci.

Les participants qui suivaient le régime faible en glucides brûlaient environ 300 calories de plus par jour que ceux qui suivaient le régime faible en gras, ce qui est considérable. Alors que le régime à faible indice glycémique amenait une dépense de 150 calories de plus que le régime faible en gras.

Le régime faible en gras, et donc plus riche en glucides, ralentit le métabolisme, soulignent les chercheurs, et c'est une raison pour laquelle le poids perdu est rapidement repris. C'est en stimulant la sécrétion d'insuline que ce régime ferait dépenser moins d'énergie. Cette dernière favoriserait le stockage sous forme de graisses plutôt que l'utilisation sous forme d'énergie.

Mais le régime faible en glucide, qui était le plus performant du point de vue métabolique, était lié à des niveaux plus élevés de l'hormone de stress cortisol et de protéine C-réactive, un marqueur d'inflammation, augmentant ainsi le risque cardiaque.

La solution serait, selon les chercheurs, non pas d'éliminer drastiquement les glucides mais de choisir les bons glucides. Adopter cette alimentation nécessite toutefois un peu plus d'apprentissage.

Au niveau théorique, cette étude, qui doit être suivie d'autres de plus grande envergure, soutiendrait l'hypothèse, explique Gary Taubes, auteur de "Why We Get Fat", dans le New York Times, que l'obésité n'est pas seulement due à un déséquilibre entre les calories ingérées et dépensées mais aussi (et surtout?) à un déséquilibre entre les calories utilisées comme énergie et celles mises en réserve sous forme de graisses.

Notons, pour ce qui du régime faible en gras, qui serait pourtant toujours recommandé par certaines autorités de santé et organismes professionnels, qu'il présente notamment l'inconvénient de trop réduire les bons gras qui sont importants pour différentes fonctions de l'organisme. Il faudrait ni trop de gras, ni trop peu. Une étude publiée en 2011 montrait qu'un régime faible en gras n'était pas plus efficace que certains aliments pour abaisser le niveau de cholestérol.

Psychomédia avec sources: Boston Childre's Hospital, New York Times, WebMD. Tous droits réservés.