Le Centre anti-poison du Québec a constaté une hausse des appels pour des intoxications au Clenbuterol consommé afin de perdre du poids. Ces appels sont passés de 1 ou 2 par année entre 2008 à 2010 à 7 par année depuis 2011, ce qui indique une augmentation de la popularité de cette consommation.

Le 21 octobre, l’Institut national de santé publique (INSPQ) du Québec (INSPQ) a émis un communiqué afin d'informer les professionnels de santé sur les risques, le diagnostic et le traitement de l’intoxication à ce médicament.

Surnommé la «pilule de la taille zéro» ou «clen», le médicament se trouve facilement sur internet et sur le marché noir et serait de plus en plus populaire dans les centres d’entrainement au Québec.

Il fait partie de la même famille que le Ventolin utilisé par les personnes asthmatiques. Il s'agit d'un "agoniste bêta-adrénergique (qui agit sur des récepteurs de l'adrénaline, imitant l'action de cette dernière) de longue durée d’action qui a des propriétés bronchodilatatrices, mais qui est aussi utilisé pour ses effets anabolisants (favorisant le développement musculaire) et lipolytiques (favorisant la fonte des graisses).

«C'est la dose qui fait le poison», a indiqué à Le Presse M. René Blais, directeur du Centre anti-poison. Comme la substance est fabriquée sur le marché noir ou conçue pour les animaux, il n'est pas possible de contrôler le dosage.

Les symptômes lors d’un surdosage sont la tachycardie, les palpitations, les tremblements (extrémités principalement), l’agitation, l’hypotension, l'hyperglycémie et l'acidose lactique. Sont aussi rapportés : nausées, vomissements, céphalées, diminution du péristaltisme, douleur abdominale, rectorragie, étourdissements, hypertension, douleur thoracique, anxiété, bouffées de chaleur et hypokaliémie.

Deux culturistes de 17 et 26 ans, auparavant en bonne santé et ayant fait l’usage de clenbutérol, ont été diagnostiqués avec un infarctus aigu du myocarde.

Psychomédia avec sources: INSPQ, La Presse.
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