Dans un rapport, intitulé Dementia: A Public Health Priority, publié mercredi le 11 avril par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Alzheimer's Disease International (ADI), les pays sont pressés de faire de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées une priorité de la santé publique.

Huit pays membres de l'OMS seulement, indique le rapport, possèdent un plan ces maladies : l'Australie, le Danemark, la France, le Japon, la Corée, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni. Un plan est en cours d'élaboration aux États-Unis.

Le Canada, cependant, n'a pas encore commencé, indique la Société Alzheimer du Canada.

En 2010, la société avait sonné l'alarme en publiant son rapport "Raz-de-marée : Impact de la maladie d'Alzheimer et des affections connexes au Canada". Ce dernier faisait ressortir que la maladie affectera 1,1 million de Canadiens en moins de 25 ans et que les coûts seront dix fois plus élevés pour atteindre 153 milliards de dollars par année.

Elle recommandait de prioriser les recherches, sensibiliser davantage à l'importance de la prévention, promouvoir le diagnostic et les interventions précoces, renforcer les capacités du personnel et instaurer un mode de prestation des soins et des services adapté aux besoins, et plus particulièrement à ceux des aidants.

Pour l'instant, rappelons-le, il n'y a pas de traitement efficace contre la maladie, ni même contre les symptômes comme l'a reconnu récemment la Haute autorité de santé (HAS) française (sous la pression de groupes qui dénonçaient ses conflits d'intérêts). Pour l'instant, le diagnostic précoce est ainsi surtout important pour les compagnies pharmaceutiques qui souhaitent mener des essais cliniques de médicaments expérimentaux.

Psychomédia avec source: Société Alzheimer du Canada. Tous droits réservés.