"Les médicaments de la maladie d’Alzheimer disponibles début 2015 ont une efficacité minime et transitoire", indique la revue Prescrire dans le document "Pour mieux soigner, des médicaments à écarter : bilan 2015" accompagnant son numéro de février dans lequel elle recense 71 médicaments "plus dangereux qu'utiles".

Ces médicaments "sont peu maniables en raison d’effets indésirables disproportionnés et exposent à de nombreuses interactions", ajoute-t-elle.

"Aucun de ces médicaments n’a d’efficacité démontrée pour ralentir l’évolution vers la dépendance et ils exposent à des effets indésirables graves, parfois mortels. Or ils sont utilisés en traitement prolongé et impliqués dans des interactions dangereuses."

"Le donépézil (Aricept ou autre), la galantamine (Reminyl ou autre), la rivastigmine (Exelon ou autre), des anticholinestérasiques, exposent à : des troubles digestifs dont des vomissements parfois graves ; des troubles neuropsychiques ; des troubles cardiaques, dont des bradycardies, des malaises et des syncopes, et des troubles de la conduction cardiaque."

"La mémantine (Ebixa ou autre), un antagoniste des récepteurs NMDA du glutamate, expose à des troubles neuropsychiques tels qu’hallucinations, confusions, sensations vertigineuses, céphalées, conduisant parfois à des comportements violents, des convulsions."

"Mieux vaut se concentrer sur l’aide à l’organisation du quotidien, le maintien d’activité, l’accompagnement et l’aide de l’entourage", conseille la revue.

Sur le site de Prescrire : Pour mieux soigner : des médicaments à écarter - actualisation 2015.

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