Un Nîmois de 60 ans, devenu dépendant aux jeux depuis qu'il est traité par médicament pour la maladie de Parkinson, accuse ses médecins de ne pas l'avoir assez prévenu des effets secondaires indésirables et a engagé une procédure auprès de la commission régionale de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CRCI), afin d’obtenir réparation du préjudice subi.

Avant sa maladie, il "grattait des jeux de hasard un peu comme tout le monde, c’est-à-dire 2 à 3 fois par an", a rapporté son avocat, Me Bruno Ferri, au Parisien.

Après la prescription du médicament en 2001, il s’est mis à jouer de façon frénétique, et en cachette de ses proches, pouvant jouer jusqu’à 1200 euros par jour. Il a été placé sous curatelle après avoir ruiné sa famille. Le médicament aurait également créé une addiction aux sucreries.

Un autre malade atteint de Parkinson a réussi, en 2007 à Nantes, à faire condamner le médecin qui avait prescrit ce médicament et le laboratoire qui le met sur le marché, précise l'avocat.

Il est connu depuis quelques années que les médicaments agonistes dopaminergiques, qui stimulent les récepteurs de dopamine, sont liés à un risque accru d'addiction aux jeux.

Selon le Dr. Bassem Ghiba, neurologue dans la préfecture gardoise, cette "classe de médicaments est super-efficace pour soigner les parkinsoniens". A son cabinet, il n'y aurait "qu’un seul cas sur plusieurs centaines qui présente des troubles d’addiction".

Psychomédia avec source:
Le Parisien