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Différentes catégories de danger dans la liste des 77 médicaments de l'Afssaps
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Le 1er février, se tient, au tribunal de Grande instance de Nantes, une audience dans le cadre d'une poursuite en justice intentée par un malade de Parkinson contre le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK) et son neurologue pour des effets secondaires indésirables non mentionnés du médicament Requip (ropinirole). La prise de ce médicament a été suivie chez cet homme de 52 ans, Didier Jambart, du développement de comportements impulsifs, notamment d'addiction au jeu et au sexe.

Au moment de la prise du médicament, entre 2003 et 2005, ces effets secondaires n'étaient pas indiqués dans la notice du produit. Ils le sont depuis 2006. Selon la victime, le laboratoire connaissait le risque car la littérature scientifique était claire depuis 2000.

La classe des médicaments agonistes dopaminergiques, qui inclut le Requip, fait partie de la liste des 12 classes de médicaments faisant l'objet d'une "pharmacovigilance" de l'Afssaps qui s'ajoute à celle de 77 médicaments individuels. Sont mentionnés dans cette classe les médicaments suivants:

  • piribédil comprimé (Trivastal, Rivastal)
  • pramipexole (Sifrol ou Mirapex)
  • ropinirole (Adartrel, Requip)
  • apomorphine (Apokinon)
  • cabergoline (Dostinex)
  • pergolide (Celance)
  • lisuride (Arolac, Dopergine)
  • bromocriptine (Bromo kin, Parlodel)
  • bensérazide (Monopar, combiné avec levodopa)
  • entacapone (Stalevo, combiné avec levodopa et carbidopa)

Outre le traitement de la maladie de Parkinson, certains d’entre eux sont également autorisés dans le traitement du syndrome des jambes sans repos ou de certains troubles endocriniens (hyperprolactinémie).

En juillet 2009, l'Afsapps avisait que des troubles du comportement (dépendance aux jeux, comportements répétitifs, achats compulsifs, hypersexualité) avaient été rapportés chez des patients traités par médicaments dopaminergiques (Lévodopa et agonistes dopaminergiques). Étaient concernés par cet avis également des combinaisons de levopada avec d'autres molécules (Duodopa, Carbidopa Levodopa Teva, Sinemet).

Selon une étude publiée en 2009 dans la revue Mayo Clinic Proceedings, une personne sur 6 recevant un médicament de la classe des agonistes de la dopamine développe de nouveaux comportements potentiellement destructeurs, notamment le jeu compulsif, l'hypersexualité, les achats compulsifs et comportements répétitifs sans buts.

Psychomédia avec sources:
Afssaps, Le Monde
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